Infos pratiques Bolivie, Juillet-août 2011
Monnaie : Bolivianos. Environ 10 Bol pour 1 Euro
On trouve des distributeurs dans les villes, mais mieux vaut prévoir un peu de marge et ne pas trop compter dessus.
Formalités de douane :
Entrée par la douane de Putre-Sajama, sur la route Arica-Oruro.
Visa : néant.
Immigration : Un tampon, 90 jours d’autorisation de séjour.
Véhicule : Il faut d’abord procéder à l’enregistrement du véhicule et pour cela présenter des photocopies du permis de conduire, de certificat de propriété, de la carte grise/immatriculation, du passeport du conducteur. Les bureaux sont à quelques pas du poste de douane.
Assurance véhicule : pas d’information.
Carnet de passage en douane : pas besoin, ils ne le tamponnent pas et établissent un document d’importation provisoire à la place.
Taxes de sorties : Aucune.
Taxes supplémentaires : Aucune.
Tracasseries administratives : Aucune.
Voyager
Voyager en Bolivie procure un goût d’aventure que l’on éprouve moins dans les pays voisins. Diverses difficultés peuvent se présenter :
- l’altitude, à laquelle on s’habitue progressivement. Des infusions de feuille de coca peuvent aider à supporter. Sinon, le médicament « sorojchi pills » fonctionne particulièrement bien et assure de bonnes nuits. Il se trouve dans tous les cas au Pérou et en Bolivie, fabriqué en Bolivie.
- les bloqueo, barrages routiers fréquents imposés par des groupes de personnes désirant faire pression sur le gouvernement. Personne ne passe à travers. Ca dure entre 1 et un nombre indéfini de jours. Nous n’avons cependant pas entendu de récits faisant état d’un bloqueo de plus de 3 jours.
- pénurie en carburant. Les stations services ne sont pas toujours approvisionnées, en diesel ou en essence, c’est le même problème. Mieux vaut donc avoir des réserves et une bonne autonomie. En plus, les stations refusent souvent de remplir des jerricanes d’essence, parce qu’ils sont assimilés à l’utilisation des générateurs électriques nécessaires aux producteurs de cocaïne.
Autre problème, certaines stations seulement sont autorisées à vendre du carburant aux véhicules de plaques étrangères. A Oruro, c’est la station YPFB « 5 esquinas » au centre ville. Celles des environs orientent inlassablement vers celle-là. Dernière chose concernant le carburant, les stations services à proximité des frontières sont autorisées à facturer le double du prix aux véhicules de plaques étrangères. Quoi qu’il en soit, cela reste en général meilleur marché qu’au Chili, Pérou ou Brésil. Mais attention au risque de pénurie…
Cela dit, nous n’avons pas eu de difficultés majeures pour nous approvisionner en diesel. Notre autonomie de 1'200 km nous a permis de gérer. A chaque fois que cela se présentait, nous avons néanmoins fait le plein. En outre, d’une frontière à l’autre (Chili-Brésil), on ne nous a jamais facturé le double du prix.
Se renseigner pour La Paz.
- le froid. Dans l’altiplano au mois d’août, la température peut descendre jusqu’à moins 20°C ou pire. Nous n’avons eu que -15°C. Cependant, cela suffit à rendre le démarrage matinal difficile. On se parque alors moteur face à l’Est pour profiter des premiers rayons du soleil. Mais malgré cela, nous avons rarement démarré avant 10h-10h30. A ce propos, ne pas oublier ses panoplies d’anti-gel diesel et liquide refroidissement.
Routes
Les routes en Bolivie sont en cours de construction. La plupart des pistes non asphaltées sont en mauvais état. Nous avons opté pour la route asphaltée au maximum, afin de ménager notre véhicule.
Sur l’axe Arica-Oruro-Potosi-Sucre, la route est parfaitement asphaltée et en très bon état. Idem, pour Oruro-la Paz ou Oruro-Cochabamba-Santa-Cruz. Le tronçon Sucre-Cochabamba est en pavés et secoue pas mal paraît-il. La route Potosi-Uyuni est bientôt terminée elle aussi. Il reste 3 tronçons de piste de 60-70 km chacun, mais en bon état. Pour accéder au Salar depuis Uyuni, il reste une piste de 20 km en tôle ondulée sévère et lente. Apparemment, c’est la même piste qui va directement d’Uyuni à Challapata.
Sur le Salar, pas de souci en saison sèche.
A l’Est, le tronçon Okinawa ll - Montero est une piste, difficile sur les derniers 3 km, avec deux passages de sable profond et un pont-barge inquiétant. Il paraît que le tronçon de Santa-Cruz à San Jose de Chiquitos par la route directe et en cours de construction. La route est asphaltée presque entièrement ; on nous a dit qu’il ne reste que 35 km de piste, mais particulièrement défoncée, voire impraticable sans un véhicule approprié. Probablement qu’en 2012, la route sera terminée.
La variante « piste des missions » offre une route asphaltée de San Juan à Conception. Ensuite, c’est de la piste de terre et pierres en bon état. Ca secoue beaucoup, nous l’avons baptisée la route à 40, ce qui est la vitesse constante praticable sur cette piste. Les paysages sont magnifiques.
Bivouacs. Libres et somptueux, en pleine nature.
Quelques bons bivouacs :
Parc national de Sajama : le décor est féérique, la calme absolu est garanti. Le prix d’entrée est un peu excessif (30 Bol et 15 pour les enfants). Bains thermaux à l’intérieur du parc, dans petit bassin naturel, un délice.
Oruro : à 20 km d’Oruro en direction de Cochabamba, le parking des thermes Las Obrajes offrent un bivouac tranquille et sympa.
Potosi : à 20 km environ avant Potosi en arrivant d’Oruro, le village de Tarapaya offre une halte agréable. L’Ojo del Inca, une lagune circulaire à 32 degrés dans un cadre magnifique. Là aussi le prix est moins agréable (25 Bol par personne, enfant ou adulte indifféremment). Négociation possible, mais accrochez-vous !
Potosi : en ville de Potosi, le parking de l’Hôtel Copacabana en plein centre ville est parfait. Eau, WC et douches à disposition. L’Hôtel est mentionné dans les guides Routard et Lonely. Tarif : 50 Bol par véhicule, peu importe le nombre de personnes. Accès facile, hauteur et largeur non limitées.
Salar d’Uyuni : où bon vous semble. Attention au vent ! Quelques coordonnées GPS pour retrouver son chemin au retour :
- l’entrée et la sortie du salar : S20°19.077 / W066°58.276
- hôtel de sel : S20°19.822 / W067°02.826
- île des pêcheurs : S20°14.459/W067°37.647
Cochabamba : super parking avec accès aisé sans limite de hauteur et de largeur, sur l’avenue Jose Ballivian, (attention, cette avenue est appelée El Prado par les locaux). Nom du parking : JKDealership, en face du Burger King. WC, eau et wi-fi à disposition. Patron super sympa. Tarif : 10 Bol par nuit. Le gardien a tendance à dormir dans une voiture, repérez laquelle si vous pensez avoir besoin de lui pour sortir ou entrer pendant la nuit… Inconvénient : assez bruyant, car sur la grande avenue.
Aguas Calientes, El Puente
A 5 kilomètres du village d’Agua Calientes, une petite île cerclée d’une rivière à 35°C, environnement propre et calme, très chouette. GPS : S18°28.021 /W059°29.766
Aguas calientes : las Hervires, juste à côté du camping Miraflores dont l’entrée est trop basse pour un camping-car. Baignade dans la rivière à plus de 40°C, avec des trous de sables mouvants sans danger et très ludiques. Nombreux menonites sur place.
Approvisonnements
Diesel : lire la rubrique « voyager en Bolivie ». Prix normal : 3.72 Bol/ litre.
Eau : Dans les stations services, comme d’habitude, sauf quand les conduites sont gelées.
Gas GPL : pas cherché.
Lessive : environ un dollar le kg.
Sciure : Pas de problèmes, en particulier dans l’Est du pays.
En bref
Certains voyageurs perdent leurs repères en Bolivie après avoir voyagé ailleurs en Amérique du Sud. Pour chaque besoin de consommation, on fait son marché, on parcourt les rues des villes et des villages à la recherche de l’échoppe, du stand ou du bonhomme qui vend ce qu’il nous faut. C’est ce que nous avons aimé justement. Sans être nécessairement de l’aventure extrême, le pays offre un vrai dépaysement. Les paysages sont hallucinants, les régions très variées et les intérêts multiples. On trouve forcément quelque chose à son goût ici, tant il y a de diversité. Et pour les plus aventureux, les occasions de se dépasser ne manquent pas. En bref, c’est l’un de nos coups de cœur en Amérique du Sud.