Léonie. Notre véhicule, notre nouvelle maison, notre école, notre refuge, notre cabane, notre roulotte, notre coup de coeur ! Nous l'avons trouvée nichée dans un hangar, à l'abri de la pluie et des regards. Tout de suite nous avons eu envie de la faire sortir, de lui redonner une seconde jeunesse. Agée de 31 ans, elle a un vrai look rétro... et un équipement bien vétuste...
Léonie. Un compromis. Le reflet de nos choix et de nos priorités. Des heures de recherches, de réflexion et de consultation sur le véhicule idéal : charge utile maximale, espace intérieur maximal, solidité et robustesse sur les routes défoncées, prix correct, entretien aisé, pièces de rechanges et dépannages disponibles n’importe où, autonomie maximale en carburant, en énergie et en eau… Que prendre ? Un 4x4 ? Un camion 4x4 ? Un camping car classique ? Un Duro 6x6 ?
Léonie
Léonie. Un prénom. Au moment de baptiser Léonie, nous avons fait un brainstorming familial au cours duquel toutes sortes de prénom, de surnom ont fait surface. Parmi les prénoms, celui de Léo est ressorti. Léo a été un prénom que Thierry et Véro ont envisagé pour chacun des 4 enfants. C’était l’alternative systématique : Max ou Léo si c’est un garçon… Loane ou Léo, selon le sexe… Sam ou Léo pour un gars… Zoé ou Léo, selon le sexe… Au final, aucun Léo ! Mais il fallait un prénom féminin pour ce véhicule ! Un prénom doux, rond, chaleureux. Ce véhicule sera notre « mamoun », notre maison, notre nid, notre cocon… C’est comme ça que Léo est devenu notre nid… Donc Léo…nie au féminin. Tout y est !
Léonie. Un lifting… ou plutôt de la chirurgie lourde ! Une vieille dame à qui on a souhaité redonner une vitalité et un tempérament de jeune fille, mais dont on ne voulait pas faire disparaître les rides, signe d’expérience et de longévité. Une vieille personne à qui l’on aura greffé un nouveau moteur, comme on greffe un nouveau cœur, une sorte de mo-cœur… C’est vrai que nous nous étions un peu moqué de son vieux palpitant ! Alors, susceptible, elle se sera vengée et aura d’abord rejeté son nouveau moteur, en faisant de drôles de bruits, des espèces de mo-cris, comme des moqueries de vieille mécanique…
Léonie. Une image. Un message. Un symbole. Une tortue. « Qui va piano, va sano e lontano… » La maison sur le dos. L’abri. L’endurance à toute épreuve. Un rythme adapté. La robustesse. Son look préhistorique. L’humour. L’originalité de la démarche. Le décalage. Le temps. La force. La puissance. Une peinture. Un artiste (Dawood). Une œuvre d’art mobile…
Léonie. Un style. Bohème, originale, chaleureuse et conviviale, Léonie est unique aussi dans sa décoration intérieure. Pas vraiment baba, pas vraiment orientale, pas vraiment roulotte, elle est tout ça et mieux que tout ça !
Léonie. Une auberge espagnole. Equipée d’un coin à manger qui se transforme en un lit double supplémentaire, elle nous permet d’accueillir 2 visiteurs occasionnels à l’intérieur (ne pas avoir peur des odeurs !) et 8 de plus sous tentes extérieures… !
Simplicité et fiabilité mécanique : nous avons voulu éviter tant que possible l’électronique, difficilement réparable dans la brousse.
Image et originalité. Nous avons accordé de l’importance à l’image dégagée par le véhicule… En bref, nous préférons attiser la sympathie, le rire voire le scepticisme plutôt que l’admiration, la convoitise ou le mépris.
Maniabilité et légereté. Le choix le plus difficile à faire et certainement impossible à respecter au final. Rester en 3,5 tonnes nous permet de nous faire tracter par n’importe quel camion en cas de besoin, tandis qu’avec 12 ou 15 tonnes, plus grand monde peut nous dépanner si ensablé… Le passage des ponts ou passerelles nous fera peut-être aussi un peu moins peur… ( ?)
Sécurité. Paradoxalement, la propulsion nous est apparue finalement plus sûre qu’un 4x4, car cela nous évitera certainement de nous embarquer dans des chemins scabreux, rassurés par un 4x4 qui 9 fois sur 10 ne suffirait pas à nous tirer d’affaires… Nous ferons beaucoup de détours probablement et donc, plus de rencontres aussi peut-être ! Nous avons donc opté pour un porteur Toyota Dyna de 1976, propulsion, roues jumelées à l’arrière, équipé d’une cellule de 5m x 2m avec capucine singulièrement spacieuse. Nous l’avons équipé d’un moteur turbo-diesel, de suspensions doublées et de pneus tout terrain. Ce véhicule répond aux priorités que nous avions établies. Son plus gros inconvénient reste en revanche un porte-à-faux impressionnant qui fait de l’arrière de la cellule une zone sensible.
Finalement voici quelles ont été nos priorités :
Espace intérieur et confort. Nous partons pour 3 ans avec 4 enfants. Il nous a semblé primordial de privilégier l’habitabilité en prévoyant un couchage fixe pour chacun, qui servira d’espace personnel et qui évitera les fastidieuses transformations quotidiennes du coin repas en couchette 2 places. Donc : min 5 mètres de long et une capucine obligatoire.
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