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Un mois pour traverser le Pérou, longer ses côtes, gravir ses montagnes, visiter ses sites,  mesurer ses déserts et parcourir ses très longues routes. Un mois pour réaffirmer notre goût pour le voyage, l’inédit, les surprises, les odeurs, les couleurs et les gens. Un mois pour nous réjouir de ce qu’il nous reste à faire et profiter de chaque instant. Un mois pour expérimenter une nouvelle manière de voyager à plusieurs et se laisser tenter par de nouveaux sports. Un récit pour vous faire partager un peu de tout cela…
Au fil du temps
 
Anniversaire de Zoé
Zoé voulait fêter ses 9 ans au bord de la mer… Du coup, à peine entrés au Pérou, nous avons mis le cap sur la première plage, à Mollendo. Cela nous a permis d’une part de longer une petie vallée verdoyante et fleurie bien différente du désert environnant, ensuite, nous sommes arrivés dans une petite bourgade typique et non touristique où la visite du marché nous a offert une immersion immédiate dans le Pérou. Ce fut donc un lieu parfait pour ce nouvel anniversaire célébré en route, le même jour que la fête des mères, célébrée quant à elle pour la première fois… Honte à ceux qui devaient se rappeler la date les années précédentes !!
Arequipa
Circuler dans cette ville est un enfer. Un dédale de ruelles plus ou moins perpendiculaires et de plus en plus étroites forme un labyrinthe dans lequel on s’enfonce plus aisément qu’on n’en ressort ! Nous n’avons jamais trouvé le parking gardé mentionné sur un site de voyageur et avons finalement accepté de nous faire accompagner au poste de police derrière lequel nous nous sommes installés. A pied, nous sommes allés repérer un autre bivouac (Hospedaje Las Mercedes) que nous avons trouvé trop cher et trop bruyant pour déménager. Après un petit tour de ville, nous avons levé le camp, pour prendre la direction des Andes.
 
Canyon de Colca
Sur la route qui mène à Cusco, un détour de quelques centaines de kilomètres permet de traverser des paysages superbes, faits de vallées, cols, lagunes et monts aux verts doux. Après un col à 4'800 mètres, nous plongeons à pic dans une vallée encastrée dans les montagnes pour arriver à Chivay, charmant petit village qui a la riche idée d’abriter des sources thermales à coté desquelles nous nous installons pour la nuit. Le lendemain matin, nous profitons des bassins qu’on semble nous avoir réservés. Dans une eau chaude et propre nous contemplons les cimes des alentours et nous relaxons longuement. Et puis, nous avons cherché en vain l’endroit où payer l’accès…
L’après-midi, nous prenons la piste qui conduit à la Cruz del Condor. Le chemin est superbe et nous laisse découvrir des cultures en terrasses et des falaises vertigineuses qui plongent dans une rivière dont on ne sait combien d’années lui ont été nécessaires pour creuser pareille gorge. Nous bivouaquons à la Cruz del Condor, en nous réjouissant d’assiter au spectacle promis pour le lendemain.
Entre 7h et 10 h du matin, plusieurs couples de condors planent au-dessus de nos têtes, suffisamment près pour qu’on puisse en distinguer le plumage et parfois l’œil perçant. Phénoménal. Leurs ailes déployées atteignent 2m80 d’envergure. On comprend qu’il soit le symbole des Andes. Pour les piètres ornithologues que nous sommes, le spectacle est suffisamment majestueux et saisissant pour entrer dans le top 10 de nos plus belles expériences animalières de notre voyage.
Cusco
Ah ! C’est du propre ! A croire qu’un régiment helvétique assure la propreté de la ville ! Léchée et mignonette, la ville offre aux touristes des allées pavées, des boutiques élégamment achalandées, d’alléchantes galeries artisanales et quelques bons restaurants. C’est sans attentes particulières et du coup sans déception que nous visitons entre autres le quartier San Blas et ses ruelles étroites et escarpées.
Question bivouac, nous avons assuré le coup. La lecture de plusieurs sites de voyageurs nous avaient laissé entendre que l’accès au camping était plutôt compliqué. Nous avons donc choisi d’entrer de nuit dans la ville pour éviter les heures de pointe, de nous arrêter peu avant la place des armes et de réquésitionner un taxi pour nous conduire au site archéologique Sacsayhuaman, à côté duquel se cache le camping. Simple et parfait. (Pour les détails, voir les infos pratiques). Sur place, nous complétons une communauté francophone déjà bien garnie :
- www.babken.fr : rappelez-vous, nous les avions vus à San Pedro de Atacama. Toute la famille est là, Bruno, Murielle et les enfants Vincent et Kendra.
- www.pingcar.eu : une cellule ingénieuse sur Defender avec à son bord une famille aperçue à Salta. Romney est belge, Lilly holandaise et leurs enfants globetrotteurs, Matheo et Maxime.
- www.didiandco.net : Johan et Christina, en route en Defender également pour un tour d’un an extensible selon les envies. Nous les avions aperçus à Arequipa.
- Bruno, dit le Petit Prince, parce que c’est ainsi qu’il a décoré son LandCruiser croisé à Puerto Madryn, dans lequel il parcourt le monde depuis 13 ans.
- Odette et Dominique, en camping-car en Amérique du Sud depuis quelques mois…
- Germain et Marie-Lou dans leur cellule aménagée. A eux deux, ils comptent 142 ans et on ne sait combien de voyages. Magnifiques !
- Nico et Anabelle : un jeune couple à bord d’un camping-car acheté en Californie, dont on sait qu’ils ont craqué plus pour le prix que pour le look…Aujourd’hui, ils sont plutôt fiers de l’allure aussi douteuse que comique de leur monture ! Nous on adore !
Tous ensemble, nous partageons de bons moments, un barbecue et de bons rires. Une partie de ce beau monde s’en va direction le Sud, l’autre suit comme nous la route du Nord. Nous formerons une sorte de caravane, sans rouler ensemble et sans s’attendre les uns les autres. Mais le Pérou n’est pas assez vaste pour ne pas se recroiser. C’est donc la surprise à chaque fois qu’un compère se joint à nous pour un bivouac ou nous dépasse sur les routes à grands coups de klaxons… Pour nous, c’est la première fois que nous voyageons de la sorte et nous apprécions. Pas de programme, pas d’attentes, pas d’obligations et à chaque fois le plaisir de se retrouver après quelques jours de séparation.
Outre tout ce beau monde, le camping de Cusco accueille des poules, un coq, 4 chiens et un troupeau de lama en guise de tondeuse. Il y a donc de quoi s’amuser en tout temps.
La vallée sacrée
Nous avons visité le site de Pisac, qui permet de se rendre compte de l’architecture Inca et des principes de vie de l’époque. Le cadre est splendide, les ruines en très bel état et la visite fort agréable et accessible.
Nous avons ensuite été époustoufflés par les salineras qui restent un modèle de photogénie. Créée à l’époque inca pour récolter le sel, les bacs en terasse rappellent un peu l’agencement et les couleurs des tanneries marocaines, l’odeur en moins ! Nous bivouaquons sur place pour jouir du soleil matinal sur le site et nous promener longuement entre les différents niveaux.
Ica
On savait, pour l’avoir lu, que le Pérou avait son désert de sable. Mais franchement, on ne s’attendait pas à si beau. Par endroit, les paysages sont proches de ceux du Sahara, les dunes de sable rondes et orangées s’étalent à perte de vue et des oasis verdoyantes jalonnent l’itinéraire. C’est magique, c’est inspirant et ça a son charme, au point de nous faire oublier notre ras-le-bol désertique. Parce qu’il y a du vert, parce que c’est habité, parce que c’est joli, nous apprécions ces paysages davantage que ceux du Nord Chili, plus austères et rocailleux.
A Ica, nous nous rendons directement à l’oasis de Huacachina et sa dune légendaire. Ambiance station touristique, ici, on vient pour faire du buggy et du sandboard sur les dunes, un point c’est tout. Alors pour une fois, nous nous sommes prêtés au jeu et Max, Sam et Thierry ont embarqué dans l’un des bolides pour une séance grand frisson ! Dans un sable qui s’étend à l’infini, le chauffeur grimpe les dunes, les saute et les descend pied au plancher. Nos cœurs eux, restent parfois au sommet…
Pour se remettre des frayeurs, plusieurs pauses sont prévues, l’occasion de s’initier au sandboard. On commence par une petite descente toute gentille, puis on passe à celles qui vous donnent le vertige. Les trois hommes de la famille chaussent leur planche et s’élancent, braves et hardis, face à la pente. Debout ou à plat ventre selon les instructions de notre guide, nous dévalons ainsi les pentes sans avoir à les gravir à pied, le buggy nous sert de remonte pente… Sans nous vanter, nous sommes plutôt fiers de nous et l’envie nous prend d’aller tester de la vague, plus tard sur les côtés péruviennes.
De retour à Casita, nous faisons connaissance avec la famille Roux : www.famillerouxautourdumonde.com
Partis pour un tour du monde de 5 ans en camping-car, nous les avions ratés d’un jour au Guatemala. Ici, nous passons 2 jours ensemble, les enfants ne se quittent plus et les parents ne cessent de trouver des anecdotes ou des conseils à partager. Peut-être nous reverrons-nous en Argentine. Pour l’heure, eux reprennent la route vers le Sud tandis que nous remontons vers l’Equateur.
A Chiclayo, nous faisons une halte dans un immense marché dans lequel nous nous perdons joyeusement. Ca grouille, ça se bouscule, ça sent, bon ou mauvais, c’est selon… Nous aimons ce genre d’atmosphère.
Mancora
Les Manohe nous avaient parlé de Los Organos, à 10 km plus au Sud. Nous y avons passé une nuit paisible. En revanche, notre envie était au surf et ce village de pêcheur ne s’y prêtait guère. Alors, nous avons rejoint Romney, Lilly et les enfants à Mancora, aussi parce que Max et Thierry avaient des velléités de se mettre au Kite Surf avec Romney qui a tout le matériel avec lui. Finalement, ça ne se fera pas ainsi, parce que la raison l’a emporté sur l’impulsion : il vaudra mieux prendre un cours officiel, avec un matériel adapté et assuré.
Du coup, nous avons repris le chemin des vagues. Tous pourtant nous aurons eu plus de peine, les vagues étant franchement plus fortes et menaçantes. Zoé s’est par exemple retrouvée perchée sur son bodyboard à 2 mètres de haut avant de se faire fracasser sur le sable, sans casse heureusement.
Mai 2011 : Pérou
En repartant, nous faisons halte au village de Capachica, histoire de faire quelques emplettes au marché, probablement l’une des meilleures idées que nous ayons eues. Si le contenu des étals n’a rien d’extraordinaire (sinon la terre qui se vend pour accompagner les patates cuisinées !), la foule qui s’y presse et la douce animation qui caractérise l’endroit nous ont fascinés. Ce marché est 100% local. La vie s’y déroule en toute quiétude. Les chapeaux aux formes diverses et inombrables couleurs vont et viennent, montent et descendent au fil des mouvements des femmes qui les portent. Nous assistons au ballet et aux échanges avec émerveillement. C’est pour ce genre d’instant que nous aimons le voyage, pour ces émotions simples qu’il nous procure, pour la tendresse qui se dégage du monde lorsqu’on en respecte les règles de vie et les coutumes. Capachica restera pour nous un marché hors catégorie. Une très belle surprise.
Trujillo / Huanchaco
Sans faire halte sous la nébuleuse Lima, nous parcourons de longs kilomètres pour gagner des rives plus clémentes. A Huanchaco, nous trouvons notre bonheur, une plage ourlée de vagues puissantes et de taille modeste. Nous examinons avec curiosité les embarcations locales faites de roseau et les photographions amplement. Plus tard, nous les regarderons évoluer dans les vagues avec une aisance qui nous laisse coi.
Encouragés par leurs exploits dunaires, Max, Sam et Thierry tentent leur chance. Les enfants prennent leur première leçon de surf, tandis que Thierry compte sur une expérience suffisamment vieille pour ne pas en préciser l’âge… A la première vague, il pagaye et se lève sur la planche, aussi stupéfait que satisfait ! Jamais il n’avait si bien réussi… Il faut dire qu’à l’époque, la planche qu’il avait n’était guère adaptée à son modeste niveau. Lorsque les enfants entrent dans l’eau après une demi-heure de théorie, à leur tour ils trouvent leur équilibre sans peine. Fabuleux ! Après deux heures, tous les trois ont le sourire aux lèvres… et les bras en compote !
Loane et Zoé ont quant à elle dompté les vagues avec aisance sur leur bodyboard et l’on a entendu résonné longtemps leur rire sur la plage.
Au fil de nos impressions
 
Population
Dès nos premiers contacts, nous avons apprécié la disponibilité et la serviabilité des péruviens. Spontanément, ils embarquent dans Casita ou nous précèdent avec leur voiture pour nous indiquer le meilleur bivouac ou la direction à suivre, dans des villes où les panneaux indicateurs sont particulièrement rares. Les marchés sont colorés et animés, les gens sont typés. Du coup, nous ne passons plus inaperçus dans la foule, ce qui a ses avantages et inconvénients : on nous regarde souvent.
 
Climat et altitude
L’Altiplano est magnifique, le ciel y est limpide tout comme l’air et les photos qu’on y fait sont impressionnantes. Mais il est désgréable de dormir à plus de 3'700 mètres. Il nous faut des heures pour s’assoupir, quand on y parvient et il suffit d’un rien pour s’éveiller. Les enfants semblent mieux supporter que Véro et Thierry qui ne dorment guère plus de 2-3 heures par nuit. Après quelques temps, nous avons remarqué que la position assise améliorait légèrement les choses. Mais il a fallu, en plus des infusions de coca, quelques médicaments spécifiques au mal d’altitude pour permettre à Véro et Max de dormir à peu près correctement.
Paysages
Les paysages sont changeants, même si les centaines de kilomètres de désert sont assommants. Au Nord, on trouve des scènes qui nous rappellent tantôt l’Afrique, l’Egypte ou l’Inde, selon les endroits. Les plantations de coton, les oasis, les rizières, les cultures en terasses… Au Sud, ce sont les paysages andins, les lagunes, les grandes étendues, les ciels époustoufflants.Tout cela est très beau et incite à la photo. A l’arrivée, nous avons quelques 3'800 photos dans lesquelles nous peinons à faire le tri… Voilà le genre de soucis que nous aimons avoir !
 
Odeurs
Notre odorat s’est lui aussi remis en service. Il y a eu l’odeur de l’herbe verte, celle des fleurs, des animaux, des patates, du blé, du lac… Et puis celles aussi des égoûts, des poubelles et du poisson pourri. A plusieurs reprises nous avons retrouvé une odeur familière que nous avions trop souvent humé enThailande. Nous l’avions baptisée : Frooooolic, frolic !! Pour vous en faire une idée, plonger la tête dans un sac de croquettes pour chien et inspirer bien fort. Lorsque vos narines ne répondront plus à la stimulation, secouez bien fort le sac tout en laissant la tête à l’intérieur. C’est fait ? Vous voici tout près de nous…
Et puis, nous avons vu des géraniums sauvages, en fleur et sans balcon d’alpage !
 
Marchés
Nous avons eu la chance de visiter des marchés où rien n’est fait pour le touriste. Du coup, nous déambulons, nous observons et nous photographions sans gêne et sans être importunés. On nous sourit et nous sert en nous dévisageant comme nous les dévisageons : avec curiosité et amusement.
 
Villes et déchets
Le Pérou a pris soin de quelques lieux spécifiquement pour le tourisme. Cusco et Huanchaco en sont des exemples. Tout y est étonnamment propre, alignés et en ordre. Il y a moins d’agitation, moins de monde, moins de vie. C’en est presque choquant, à cause du contraste. En ce qui nous concerne, nous préférons une ville qui grouille et qui vit, même si elle devait être plus sale ou plus chaotique. Nous aimons chiner dans les tiendas pour trouver ce que nous cherchons, nous aimons ces rues où chaque échope a sa spécialité et où d’autres accumulent un bazar inommable. Tout cela nous amuse plus que le supermarché. Plus nous avançons, plus nous remarquons que nous sommes sensibles aussi à la cohérence qui se dégage d’un pays. Le Pérou a de grosses difficultés dans la gestion de ses déchets. A Cusco, on ne l’imagine pas. Ailleurs, on n’en revient pas.
 
Murs et tags
Dans nos cités européennes, les murs sont parfois graphés avec plus ou moins de talents, les panneaux publicitaires sont faits d’affiches ou de néons. En Afrique, la pub se peint sur les façades qui prennent les couleurs des compagnies de telecom. Au Chili, les fresques murales sont souvent belles et colorées, même dans la plus glauque des bourgades. Au Pérou, c’est la campagne électorale qui s’expose sur les murs des maisons. Le Pérou élit son président ou sa présidente dimanche 5 juin. Ca se voit sur les murs, sans se remarquer dans le traffic ou s’entendre dans les rues. Pas de manifestation à l’Africaine ni de voitures de propagande.
 
Patates
Il y aurait 4'000 espèces de patates au Pérou. Pas de méprise, nous parlons bien de pommes de terre ! Il faut dire que c’est surprenant d’en découvrir des dizaines de sortes sur les marchés. De la violette au gros trou, à la jaune forme piment, il y en a des roses, des bleues, des grosses et des petites, avec ou sans forme. Nous n’avons pas pu toutes les goûter, mais chacune a son goût, sa particularité. Fascinant.
Curahuasi
Peu avant Abancay sur la route qui descend de Cusco à Nasca, il y a près de Curahuasi des sources thermales paradisiaques. En basse altitude (2000m), elles offrent une escale réparatrice. Le ciel est bleu, l’air et l’eau sont à température idéale et hors week-end, l’endroit est déserté. On s’y baigne, on s’y lave à l’air libre et on y dort à merveille, en respirant à plein poumon un air pur et riche en oxygène ! Le pied !
Le deuxième jour, nous sommes rejoints par Johan et Chrisitina et un peu plus tard par la famille Manohe : www.manohe.com Ils arrivent d’Equateur et entament un voyage d’environ un an en Amérique du Sud. Encore une famille, encore un voyage… Nous ne nous lassons pas de ces rencontres.
Lac Titikaka
Sur la route, les paysages sont sublimes. Nous avons quitté le désert et ses étendues monotones, pour découvrir des lagunes et des vallées immenses couvertes de pâturages et de quelques hameaux. Arrivés à Puno après la tombée de la nuit, nous restons en périphérie de la ville. Au petit matin, 3 secondes nous suffisent à prendre une décision très simple : c’est trop moche, on part ! Direction la péninsule de Capachica, à laquelle on accède depuis la route qui va de Puno à Cusco. Riche idée. A peine sorti de la route nationale, nous traversons des villages d’un autre temps. Les ânes et les bœufs remplacent les tracteurs. Les maisons d’adobe sont couvertes d’un toit de chaume ou de tôle ondulée. Les femmes portent le costume traditionnel et arborent fièrement des chapeaux multicolores aux formes improbables. Nous ralentissons aussitôt, happés par le rythme local et séduits par ce mode de vie particulier.
En cours de chemin, nous embarquons un groupe d’autostoppeuses locales que nous conduisons à la pointe de la péninsule. En chœur, elles nous confirment aimer leur vie ici : elles ont des pommes de terre et du poisson et ont une vie paisible, que désirer de plus en effet ! Nous nous installons sur les rives du lac Titikaka et nous laissons bercer par la nonchalance contagieuse du hameau.
Bébêtes
A nouveau nos jambes, bras et dos sont couverts de points rouges dont le centre forme une croûte. Ca s’infecte, ça démange et ça dure des semaines… Ce sont, nous croyons, les mouches du fruit. Toutes petites, elles se jouent des moustiquaires et semblent se moquer des antimoustiques.
 
Cultures
Parmi les cultures exotiques que nous avons pu voir, mentionnons les champs de coton, dont on fait de l'huile en plus de textile. Ici, comme pour toutes les plantations, l'utilisation de pesticide est intensive.
 
Autre culture, autre style : le chien péruvien est un animal à poil, entendez par là qu'il est tout nu.
Et comme d'habitude, des centaines de photos en grand format ! Ici
Au fil de nos humeurs
Nous allons très bien, comme toujours. Oh, bien sûr, il y a parfois des petits coups de blues, des personnes qui nous manquent, des questions qui émergent ou des hésitations qui persistent sur l’itinéraire. Mais pas de quoi se prendre la tête, même si depuis peu, il y a aussi la question du prochain shipping à régler, déjà. Nous pensions avoir trouvé la solution parfaite en traversant avec Grimaldi de Buenos Aires à Dakar. Il y a 5 mois, ils nous avaient confirmé la possibilité de voyager véhicule et passagers ensemble. Mais voilà, un mail récent de leur part nous apprend que cette liaison ne se fait plus sous cette forme. Du coup, il nous faut trouver une solution pour relier l’Afrique de l’Ouest sans laisser Casita débarquer seule. Un nouveau casse-tête en perspective… On se réjouit !
Enfin, le besoin s’est fait ressentir récemment d’initier une réflexion sur l’avenir. Le challenge qui nous attend est plus simple à formuler qu’à relever : imaginer le futur en restant ancré dans le présent. Mais n’est-ce pas là une question universelle ?
Comme d’habitude, c’est un défi que nous abordons en famille, à 6, le cœur grand ouvert, de la même manière que nous sommes entrés en Equateur…
 
A suivre…
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