Sur la route qui nous conduit à la capitale Phnom Penh, nous nous arrêtons un jour à Kompong Chhnnang pour y visiter les villages flottants. C’est l’occasion de découvrir une communauté vietnamienne et un mode de vie plutôt unique. Sur des embarcations diverses sont construites des maisons de bois, dont les styles et l’aménagement varient considérablement. De la baraque la plus sommaire avec pour seul équipement un hamac pendu sur la terrasse à la véritable petite villa, nous découvrons au fil de l’eau un village où la vie se déroule au rythme lent et paisible de la rivière. Très vite notre sentiment de gêner ou de violer une intimité mal protégée par la précarité des habitations est dissipé par les bonjours, sourires et autres signes de la main qui accueillent notre pirogue à chaque nouveau canal. Nous sommes touchés par tant de simplicité et de sollicitude de la part de cette population. Puisque nous n’irons pas au Vietnam, en raison de l’impossibilité d’y importer notre véhicule, cette escapade nous aura permis de nous faire une petite idée de la gentillesse des vietnamiens. Et puis, nous aurons aussi eu le plaisir d’apprécier le look de certaines femmes, dont les vêtements non assortis et aux couleurs fluorescentes n’ont pas fini de faire parler Loane et Véro...
Phnom Penh
La capitale du Cambodge compte quelque douze millions d’habitants. Mais paradoxalement, elle reste plutôt accessible et nous donne l’impression d’une grande ville de province ! Nous nous installons là où nos prédécesseurs ont créé une coutume : le parking du Cambodiana, dont le patron se distingue par son accueil et sa générosité, puisqu’il nous permet de stationner ainsi en plein centre-ville et au calme. Notre étape à Phnom Penh prévoyait un programme très chargé. Finalement, Véro ayant mal supporté nos quelques gueuletons occidentaux (fondue savoyarde, gnochi au gorgonzola puis au pesto, tartes au chocolat ou au citron...) nous avons pris davantage de temps pour nous reposer et jouer à Casita en attendant nos visas thailandais, ce qui nous a bien convenu, avouons-le !
Néanmoins, nous avons visité le restaurant d’application de l’association « Pour un Sourire d’Enfant » (PSE), parce que cela faisait partie de nos priorités. Le restaurant a impressionné Loane, pas très habituée au service à la française. « C’est classe ! ». Cette association a créé une école pour scolariser les enfants qui travaillent sur la décharge de la capitale. Avec le temps, la nécessité est apparue de proposer une formation professionnelle à ces enfants devenus grands. C’est ainsi que progressivement, PSE a développé une école hôtelière, puis des formations de mécanicien, d’enseignant, d’esthéticienne et autres, au fur et à mesure des demandes et besoins des étudiants. Aujourd’hui, plus d’une dizaine de métiers sont proposés et les diplômés s’insèrent avec succès sur le marché de l’emploi.
Outre le succès de cette association, nous avions envie de découvrir aussi les fondateurs. C’est chose faite, en partie. En effet, le livre « Quatre enfants et un rêve » raconte le périple de cette famille française partie dans les années 70 en camping-car, pour un voyage jusqu’en Inde et retour. Ce sont les parents qui, à leur retraite, se sont installés au Cambodge et ont créé PSE. Tout cela nous a évidemment beaucoup émus et considérablement inspirés ! En savoir plus sur Pour un Sourire d'Enfant et y contribuer : Site officiel PSE.