En dehors des sentiers battus : promis…cuité évitée
Si Jaipur nous a réservé le sort promis aux touristes par milliers qui la visitent, à savoir contempler la façade qui orne la couverture du Lonely Planet, les étapes que nous avons choisies nous ont offert des instants de répit, loin des circuits touristiques classiques. Nous avons ainsi pu admirer les éclairages originaux du Palais d’Amber, profiter de la quiétude et de la beauté de Bundi qui n’a rien à envier à Jodhpur, la ville bleue assaillie de cars bondés. Nous avons aimé aussi Pushkar et son ambiance décontractée, néobaba, dans laquelle notre shopping fut interrompu par un cortège en l’honneur de Vishnou, conservateur de l’univers. Enfin, le parc national de Barathpur nous a permis de nous oxygéner lors d’un après-midi de ballade en vélo-rickshaw. Seule la visite du parc Rathambore nous a rappelé qu’en Inde, dès qu’on est sur la route, la notion de confort est inexistante. Serrés à l’arrière d’un minibus décapoté, nous avons sauté sur les bosses, rebondis dans les creux et crié dans les virages comme dans la pire attraction de n’importe quel Disneyland. Néanmoins, après 2 heures de ce traitement inhumain, nous avons fini par rejoindre un groupe de 14 minibus semblables au nôtre, sur lesquels étaient juchés des dizaines de touristes comme nous, pour apercevoir au loin, comme nous, un tigre s’en aller tranquillement !
Autres promesses tenues
Pour l’anniversaire de Max, nous avons tenu notre parole et fait une ballade en vélo, ce qui lui a permis de prendre le guidon et de conduire sa mémé et le guide, sur les chemins tranquilles du parc Barathpur.
Mémé de son côté a aussi respecté ses engagements en nous apportant du chocolat suisse, bien noir, qui nous a permis de confectionner de succulents brownies pour l’anniversaire de Max. Mmmmmm ! Dans la valise de Meme Max a aussi trouve, THE camion lego offert par Daday, Nany, Meme, papa et maman...
A Pushkar en revanche, Loane a appris à ses dépens que nos promesses seraient toujours respectées… Elle a craqué pour un jeune orphelin, adopté par le patron de l’hôtel où nous sommes restés. Elle a passé ses soirées à s’en occuper, le nourrir, le câliner. Elle l’a baptisé Ouisti : c’est un petit singe trop mignon qui a bien failli nous accompagner… si nous n’avions pas tenu notre parole : pas d’animaux dans Casita !
L’Inde du Nord : plus encore qu’on nous l’avait promis…
Il y a un vrai contraste entre l’Inde du Nord et celle du Sud. Au Nord, il y a vraiment du monde partout. Difficile de trouver un coin tranquille, de respirer. Tout est comme on l’imagine : les turbans colorés sur la tête des hommes, les saris et les bijoux imposants des femmes nous ont laissé bouche bée, sans parler des paysages et des palais, tous plus grands et imposants les uns que les autres. En bref, la terre des Maharadja vaut le coup d’œil et vous en met plein la vue !
Ommmmm…. lette : on s’était promis de rester zen !
Une fois n’est pas coutume, nous avons investi de l’argent pour une bonne cause. L’Inde nous donnait le choix : les orphelins, les estropiés, les malades, les sans abris, la protection du tigre ou de l’ours… Nous avons opté pour la sécurité routière ! 1 euro. C’est le montant que nous avons investi en achetant des œufs, que nous avons généreusement distribué et éclaté sur les pare brise des plus fous des brigands chauffards. Quelle joie de voir leur regard effaré, le visage déformé par la peur de voir la vitre voler en éclat ! A l’heure qu’il est, nous n’avons pas de retour sur l’efficacité de la démarche, mais nous savons qu’elle a fait des adeptes et nous en réjouissons ! Le seul bémol de cette opération de sensibilisation a été l’œuf que Thierry, désireux de marquer en grand coup en le lançant dans la cabine du chauffard, a éclaté à l’intérieur de Casita, nous forçant à nous arrêter pour laver nos vitres et sièges avant que l’omelette ne cuise !
Le mot de la fin à Mémé
J’ai eu le grand bonheur de partager 15 jours dans Casita avec mes six en Inde, pays que, sans eux, je n'aurais sans doute jamais connu ! De par leurs récits, leurs photos et les contacts skype je me faisais une idée de ce pays. J'avais l'impression de le connaitre mais que nenni c'est impossible de s'imaginer si on ne pose pas les pieds sur le sol indien.
Dès les premiers tours de roues, on est plongé dans un concert de klaxons assourdissants et ceci jours et nuits. Les règles de circulation sont inexistantes. Je n'ai jamais eu le courage de prendre la place du co-pilote, j'etais trop bien à l'arrière avec mes pitchounes. Un grand BRAVO à Thierry et Vero
pour leur conduite sur ces routes qui réservent plein de surprises à chaque tournant : vaches, vélos, chameaux, charettes, camions en sens inverse, etc. Inimaginable !!
Sans Max et Loane, je crois bien que je serais encore à Jaipur sur le trottoir à attendre pour traverser la route. Je suis leur mémé mais c'est eux qui m'ont pris la main ; j'ai fermé les yeux et me suis retrouvée de l'autre coté ; c'est beau la confiance.
J'ai visité des sites magnifiques, la population et très chaleureuse et respectueuse. J'ai été touchée par les nombreux mendiants.
J'ai fait le plein de tendresse et de câlins jusqu'au prochain voyage. Inutile de dire que le retour fut rude…