Nous avons poursuivi notre tour des amis, passant du Midi au Nord comme on règle son horloge interne, en évitant de chercher midi à quatorze heures, en se laissant surprendre et émouvoir par ce qui nous est offert... Mais qu'a-t-on pu découvrir dans le Nord sinon le froid et la grisaille ?
Au fil des paysages...
Allemagne, Forêt noire...
Un dernier détour... Et si on se faisait détourner ? Plus les kilomètres qui nous séparent de la Suisse fondent, plus notre envie de franchir cette fameuse frontière en fait autant... En nous enfonçant au cœur du plus célèbre dessert, que cherchons-nous, sinon la cerise sur le gâteau... Nous sommes impressionnés par la hauteur des sapins et la densité de la forêt. Nous pénétrons pour la première fois de notre vie dans cette région que nous avons si souvent longée sur l'autoroute. Rapidement, les paysages se font familiers à nouveau, ici aussi, nous retrouvons des traits et des contours qui ressemblent à ce que nous imaginons de la Suisse...
Belgique...
Pas mieux. Le temps en Belgique est resté aussi maussade que dans le Nord de la France. Le long des routes, on aperçoit des usines, des maisons en briques et de la grisaille. Seule la région des Hautes Fagnes retient notre attention avec ses paysages spécifiques et sa végétation tout aussi inattendue que sa station de ski... Mère nature a conservé ici son monopole et rouler aux abords des longues forêts offre un grand réconfort après les longues files bouchonnées des abords des grandes villes.
Luxembourg...
Il nous manquait un pays pour arrondir le compte à 50 ! Le Luxembourg a fait l'affaire et nous a permis de retrouver avant l'heure l'ambiance particulière des places d'affaires. Au même titre que la Suisse, le Luxembourg est avant tout une place financière. On ne trouve aucune trace de vie humaine, sur les places des marchés ou dans les rues, nous ne croisons personne, ou alors en voiture. Effarant. Dans la ville de Luxembourg, à midi, nous comptons sur les doigts de la main les piétons... plus rares encore que les papiers inexistants sur les chaussées. Ici tout est propre, plus que propre, c'est désinfecté on dirait... Tout est flambant neuf, autant que tout paraît mort ! un peu comme les souvenirs que nous avons de Suisse. Quel effet nous fera notre pays ?
Lille...
Nous ne connaissions pas le Nord... Enfin, pas mieux que ceux qui ont vu le film « Bienvenue chez les Ch'tis » et qui croient à une caricature... Eh bien, y a de la brique sur les façades, du plomb dans les nuages, de l'eau sur les vitres, des flaques sous les pieds... Franchement, on n'aime pas la région. Attention, nous parlons du paysage, des maisons et de tout ce qu'on voit quand on roule. Pour les gens, c'est autre chose. Hormis l'accent reconnaissable parmi mille, il y a chez ceux du Nord une gentillesse et une curiosité à notre égard qui est touchante. En observant les passants, Véro découvre un profil type, une marque de fabrique, des traits spécifiques. Finalement, à force d'affûter son sens de l'observation, elle parvient à dénicher des traces d'originalité partout dans le monde.
Le Nord en résumé.
Si les constructions et l'absence de soleil ne sont pas de notre goût dans le Nord nous apprécions beaucoup la nature, le vert des prés, le nombre de rivières et ruisseaux fournis en eau et les forêts au sol recouvert de mousse tendre et rebondissante.
 
Direction : CH...ut !
Depuis le temps que dans vos mails vous dites nous imaginer de retour en Suisse, il va bien falloir que nous l'imaginions aussi... Mais avant cela, laissez-nous vous compter les autres tours du Nord que nous venons de réaliser.
Au fil des étonnements
C'est Elisabeth qui nous avait proposé de tenir un journal de l'étonnement, sur le chemin du retour et après. Nous avions commencé déjà lors de notre dernière mise à jour, voici quelques éléments nouveaux...
Au fil des amis
La Drôme, Clérieux : un Ailleurs Land
En quittant le Var, nous avons fait escale dans la Drôme, chez Sylvie et François et leur deux filles Bambou et Cannelle. Pourquoi ? Qui sont-ils ? L'histoire mérite quelques explications...
Sylvie et François sont partis exactement en même temps que nous pour un voyage similaire, en famille, en véhicule, destination le monde, durée trois ans. En janvier 2009, ils étaient au Mali, nous étions en Egypte. Eux comme nous entamions une descente de l'Afrique, chacun de notre côté... Pourtant, arrivés à Bamako, ils ont tout arrêté, fait demi-tour et sont rentrés. Que s'est-il passé ? Leur site ne le dit pas expressément, même si la déception et la désillusion sont clairement perceptibles. En lisant la mésaventure, Véro est bouleversée, elle rédige un mot de soutien. Elle imagine trop ce que peut représenter pareille décision à ce stade du voyage. C'est alors que naît une amitié épismailaire, Sylvie découvre notre aventure et la suit assidûment, nous invitant à profiter à fond de ce voyage qui ne restera qu'un rêve pour elle.
Elle nous commandera quatre bracelets du tour du monde, un de chaque continent et les portera aussi longtemps qu'ils tiendront à son poignet. Chez elle, en France, c'est la dépression qui remplit dans un premier temps le vide laissé par le voyage interrompu. François a repris son travail. On n'en sait pas plus, sinon que de se remettre d'une telle décision prend du temps, du courage et beaucoup d'amour. Car pour Sylvie, c'est d'un cuisant échec dont il s'agit. Après deux ans, ils achètent une fermette et quelques bêtes, ânes, chèvres, poules et chiens. Sylvie poursuit la rédaction de son site, un exutoire, un moyen de partager, de mettre en mots ce qui se passe dans son cœur. Sa plume est fluide et affûtée, les pages sont sincères, nous les lisons avec intérêt et émotion. Leur rendre visite sur le chemin du retour était une évidence.
 
Chez eux, nous découvrons un couple surprenant, deux êtres que tout semble séparer, s'il n'y avait l'amour évident qu'ils éprouvent l'un pour l'autre. Lui se décrit prudent, réfléchi, anxieux, voire psychorigide.  Elle s'empresse de préciser qu'elle ne supporte pas le quotidien, ça l'effraie et l'ennuie, elle est créative, intuitive et enthousiaste. Ses créations de bijoux en tissu en sont la preuve, s'il en fallait une. Est-ce parce qu'ils sont si différents que ça n'a pas marché ? Certainement pas, tous les deux voulaient ce voyage.
 
Mais alors, que s'est-il passé ?
L'angoisse apparemment. Un truc de fou à devenir fou. François nous raconte avec beaucoup d'émotion et de sincérité comment il a perdu pied. Plus habitué à tout prévoir et maîtriser, le voyage l'a pris de court, déstabilisé. Sans cesse inquiet pour les enfants, il a fait de nombreux cauchemars et s'est crispé progressivement au fil des kilomètres. Il a tenu jusqu'à Bamako, même si depuis les premiers tours de roue, il sentait que le moteur de son Land tournait plus rond que son propre cœur. Au Mali, il n'a plus pu nier l'évidence. Ca devenait comme une question de vie ou de mort, il ne voyait aucune alternative.
Son témoignage est touchant et facile à comprendre pour nous qui avons fait demi-tour à la frontière mauritanienne quelques mois plus tôt. L'homme est encore pétri de culpabilité, bien qu'incapable de regretter. Peut-être le pire dans la situation, ne pas pouvoir regretter parce qu'il n'y avait rien d'autre à faire. Ce qu'il regrette en revanche, c'est d'avoir fait vivre ça à Sylvie...
 
Nous sommes heureux de les avoir rencontrés, très émus. Par chance, ils habitent sur le chemin qui mène au Sud depuis la Suisse, il est probable donc que nous nous arrêtions parfois chez eux, pour parler voyage, suivre l'évolution de leurs projets et partager nos expériences.
 
A quoi tient un voyage ? C'est la question qu'on se pose en les quittant.
 
Pour mieux les connaître : Ailleurs Land où vous trouverez aussi le livre de Sylvie tout juste sorti de presse : Bamako terminus, histoire d'un tour du monde « raté » .
Surprise sur les chemins du monde...
Après plusieurs centaines de kilomètres sur les départementales, Thierry a finalement craqué et demandé à Véro de prendre l'autoroute, direction Lille, trop éloignée pour continuer au rythme des rond-points et des dos d'ânes... Vers Reims, une voiture nous dépasse et le passager sort la tête par la fenêtre pour nous faire de grands signes comme cela nous arrive fréquemment, avouons-le. Plongés dans nos pensées, nous répondons distraitement. L'homme insiste. En l'observant plus attentivement, nous reconnaissons Yann sans Géraldine, le même homme drôle et généreux que la communauté des voyageurs connaît sous le nom de Yann et Géraldine, autrement dit les Chemins du Monde. Nous l'avions rencontré à Bangkok, tandis qu'il tournait un reportage. La surprise de le voir là sur l'autoroute est totale. Après une brève halte sur une aire d'arrêt, nous acceptons son invitation et prenons la direction de la Meuse.
 
Géraldine et lui travaillent comme des fous... enfin, comme on travaille par ici, quand on a un objectif clair en tête et qu'on veut le réaliser au plus vite. Le leur : remplir les caisses et repartir, avec une autre monture, tout aussi exotique que leur fidèle Achille, le célèbre Citroën HY avec lequel ils ont découvert une grande partie de l'Asie et de l'Amérique du Sud. Yann est en forme, visiblement heureux de nous voir et de parler voyage. Nous le sommes autant. Ecouter ses projets concrets, trouver chez lui suffisamment d'enthousiasme pour surmonter le blues qui est le sien depuis leur retour, tout cela nous motive et nous inspire. Merci Yann pour ton entrain et les petits gueuletons en toute simplicité.
 
Combien de temps peut-on rêver de voyage sans repartir? C'est la nouvelle question qui nous accompagne en partant de chez Yann.
Chez les Ch'tis, c'est l'aventure.
Après la Meuse, le Nord, Lille et sa région dans laquelle nous retrouvons nos amis Claventure, rencontrés en Malaisie en 2010. Rentrés de leur voyage depuis l'été passé, ils se sont glissés dans leurs nouvelles chaussures comme on enfile un costume sur mesure. A l'aise presque aussitôt arrivés, les enfants ont repris l'école avec facilité, s'adaptant à leur nouvel environnement avec l'aisance propre à leur âge, Hugo se permettant même de piètres résultats scolaires durant un semestre, le temps de s'intégrer sans se faire remarquer... Les parents quant à eux ont enchaîné les projets : Virginie a suivi une formation à la création d'entreprise dans le but de créer une petite structure proposant des produits textiles du Cambodge, pays dans lequel, en cours de voyage, Alexis a acheté un hôtel avec un associé. Tous deux se rendent donc régulièrement en Asie, à Phnom Penh qu'ils apprécient tant. En France, Alexis a en outre mené un projet de développement dans une entreprise qu'il a même envisagé de racheter, en vain.
Les cinq membres de la famille ont trouvé leur équilibre et le déménagement prochain dans leur nouvelle maison ne fera que confirmer leur habileté à passer d'un monde à l'autre, d'un style de vie à un autre, du voyage à la vie traditionnelle... Quand on demande ce qu'ils retiennent de leur aventure, la réponse est unanime : on est différents, on se sent différents, mais on s'y fait et ça ne gêne pas. Ca se passe entre nous et en nous, pas besoin de l'afficher...
Comme pour corroborer leurs dires et nous faire mieux percevoir le changement, nous apprenons au fil des discussions qu'Alexis se réjouit de n'avoir pu racheter l'entreprise qu'il visait. Il conserve ainsi sa liberté et se permet de réfléchir à d'autres pistes, fort différentes de ce qu'il a l'habitude d'entreprendre.
 
Les enfants quant à eux se retrouvent comme ils se sont quittés, tout juste s'ils ne poursuivent pas les jeux laissés en suspens au moment de se séparer en Malaisie. En plus de passer le week-end de Pâques avec eux, nous arrivons pour célébrer l'anniversaire de Chloé et Gaspard, de quoi se gaver allègrement. Enfin, adultes et enfants ont pris grand plaisir lors de la chasse aux oeufs, coutume oubliée au sein de Casita.
 
A leurs côtés, nous sommes tout à la fois heureux de voir comment ils gèrent leur retour et dégoûtés par le mauvais tour que la vie se permet de leur jouer. , C'est pourquoi, avant de nous en aller nous laissons dans leur foyer une part de nos meilleures pensées et énergies, parce qu'ils en auront davantage besoin que nous dans l'immédiat...
 
En les quittant, la question qui nous vient est : que faire du voyage quand on se réinstalle ?
Finalement...
Tous ces gens que nous rencontrons sont normaux. Ce ne sont pas des marginaux, des cas sociaux ou des asociaux. Ils ont un boulot, une famille, des ennuis et des rêves. Leur seule particularité est d'être atteints d'un virus dont on ne guérit pas, un virus dont les effets sont persistants autant que surprenants. On reconnaît ces malades à leur état d'esprit créatif, leur humeur joyeuse et leur aptitude à générer des idées décalées. Souvent, ils semblent soucieux, embarrassés, sinon médusés face à leurs concitoyens. Pour les plus gravement atteints, on craint même que leur état soit contagieux... Nous connaissons cette maladie parce que nous l'avons contractée en famille. Elle s'appelle voyage.
Nous savons maintenant que jamais un voyageur ne devient un ancien-voyageur. Parce qu'il porte le virus en lui, il reste voyageur malgré lui. Tous ceux que nous avons revus nous l'ont prouvé, sinon par les paroles par l'acte. Parce que même un voyageur qui prend racine, n'est rien de plus qu'un voyageur qui se ressource...
 
Accessoirement, il y a un autre trait commun à toutes les personnes que nous avons rencontrées depuis notre retour d'Espagne : aucune des 6 familles n'a la télé !
 
Nous l'avions annoncé, nous voulions rendre visite à ceux qu'on a croisés sur les routes du monde, pour nous inspirer, nous donner du courage. A l'arrivée, nous sommes comblés. Enfin presque... Parce qu'il y a tant de monde encore que nous aurions aimé aller revoir... Mais comme on le dit, mieux vaut en garder sous le pied...
 

Si vous le dites...
Depuis que nous sommes en France, nous recevons de nombreux courriers, des invitations fréquentes à passer dans le coin, à  poser Casita dans la région, dire bonjour ici, passer du bon temps là-bas... Autant d'inconnus qui nous suivent depuis longtemps ou d'autres qui nous croisent sur la route et nous contactent aussitôt. Nous aimons énormément ces mails et profitons de remercier ici tous leurs auteurs. Chaque fois, vous nous tirez une larme des yeux ou dessinez un sourire sur nos visages. Nous ferons de notre mieux pour venir vous rencontrer tous. Nous vous le promettons. Parce que promettre c'est s'engager et que s'engager est un garde-fou dont nous avons besoin pour ne pas nous faire aspirer par le système comme le répète fréquemment Véro... au point de faire imaginer à Zoé qu'il existe au pays du propre en ordre un énorme aspirateur dans lequel on risque de se faire emporter...
 
A vous tous qui nous avez reçus chez vous, un grand merci aussi pour vos mails et vos réflexions que notre passage a provoqué. Ca aussi, ça nous fait chaud au cœur.
En France.
Pourquoi tout le monde va pas en prison ?
C'est la question qu'a posée Loane après avoir entendu qu'actuellement, les détenus français disposent dans leur cellule d'une télévision à écran plasma avec abonnement général au satellite, le tout pour un tarif de 4 euros par mois. En principe, un citadin moyen paie quelques trente euros par mois pour la même chose, tandis qu'un patient à l'hôpital débourse 6 euros par jour ! Etonnant, non ? Bientôt ce ne seront plus les détenus qui se feront envoyer à l'hôpital pour adoucir leur peine, mais les blessés qui demanderont une cellule !
Sans compter qu'une télé détruite est remplacée le lendemain sans frais supplémentaire, aussi souvent que nécessaire... Enfin, dans la supérette de la prison, les détenus achètent par exemple un bocal de Nutella au prix du bocal de pâte à tartiner sans marque...
Attention, nous de disons pas que leur sort est enviable, nous sommes justes étonnés du système...
 
En Belgique
A ceux que les taxes et impôts écoeurent, sachez qu'en Belgique l'état prélève sur chaque salaire versé, l'équivalent en taxes et cotisations, une fois les parts employeurs et employés payées.
Quand on se promène dans les supermarchés, les prix semblent largement supérieurs à ce dont on a l'habitude. Pourtant, les salaires moyens plafonnent à 1'500 euros, un cadre supérieur pouvant espérer quelques 3'500 euros en fin de carrière. Et malgré ça, il y a sur ce territoire plus petit que l'Helvétie, pas loin de 12 millions d'habitants, soit un quart de plus qu'en Suisse.
 
En Allemagne
Nous sommes frappés ici par le nombre de panneaux solaires qui couvrent les toitures. Certes nous connaissions le cas particulier de Freiburg, ville pionnière en la matière. Désormais, ce sont tous les toits qui captent les rayons...
A suivre...
Ca y est, trois ans et demi ont passé, 50 frontières ont été franchies... Il nous reste à découvrir un dernier pays, celui dont nous sommes partis...
Au sommet du plat...
Il restait un pays à découvrir avant de revenir dans le nôtre, un pays petit, multilingue, un pays étrange dans lequel siège le gouvernement de l'Europe, même en l'absence de celui de la nation... Vous l'avez reconnu évidemment, nous sommes en Belgique, le plat pays... C'est toutefois à son point culminant (690 mètres tout de même !!) que nous nous sommes rendus pour retrouver nos amis Romney et Lili et leurs deux enfants, rencontrés au Pérou, l'année passée. Nous nous souvenions de nos longues discussions sur les plages de Mancora, les doutes qui les habitait, l'envie de changer de vie qui les animait. Nous avions besoin de voir ce que eux aussi ont mis en place, à commencer, par leur nouvelle maison.
 
Ils ont quitté Bruxelles pour s'installer dans les Hautes Fagnes, un parc naturel vaste et étonnant. Leur maison est plus grande qu'ils ne l'imaginaient, mais elle correspond à leurs désirs de campagne, de vie simple et d'équilibre. Installés depuis deux semaines, ils connaissent déjà leurs voisins, ce qui n'était pas le cas après dix ans passés à Bruxelles... Devant la porte d'entrée, leur Land Rover est stationné fièrement, avec la cellule de Ping-car posée sur trépied. Une cellule qu'ils ont failli vendre, avant de raviser au dernier moment...
 
Ici aussi nous discutons voyage et projets... Mais ici encore plus qu'ailleurs, les yeux s'humidifient au souvenir des expériences vécues. C'est que le couple a passé tout près de la dépression... Revenir en Belgique a été très difficile, trop difficile. Et on ne parle pas du climat... En revenant d'Amérique du Sud, Romney et Lili avait en tête de quitter leur job et de créer un centre spa-wellness. Ils se mettent en quête d'un lieu adéquat à peine arrivés. Ils trouvent un objet qui correspond à leur idée, quand soudain, ils réalisent que leur vision ne colle pas avec la vie actuelle dans nos contrées. Ils pensaient investir, rénover, puis faire fonctionner, amortir et profiter d'une vie saine et heureuse. Mais ils ne pourraient pas tenir longtemps comme ça, regrette Romney, parce qu'ici il faut investir toujours, innover, inventer quelque chose de différent pour enthousiasmer une clientèle qui se lasse trop vite...
 
Nos deux amis ne veulent pas de ce style de vie. Ils comprennent subitement, qu'ils ne veulent pas non plus dépendre des banques, ne pas charger leurs épaules de crédit. Maintenant qu'ils ont vendu l'ancienne maison, ils n'ont plus de dettes sur la nouvelle. Ils veulent installer du solaire et  être autonomes, la maison ne leur coûtera rien.
Les échanges que nous avons avec eux sont émouvants parce que nous partageons la même vision. Eux sont directement confrontés à une réalité que nous n'avons pas encore redécouverte. Loin de nous inquiéter, ça nous rassure de voir d'autres personnes tenter de vivre différemment, refuser le modèle de croissance infinie, aspirer à d'autres valeurs et modes de vie.
 
En leur compagnie, nous irons nous balader dans la partie germanophone de la Belgique, une particularité que nous ignorions de ce pays. Au moment de les quitter, nous installons notre bivouac aux trois frontières, Belgique, Allemagne, Pays-Bas.
 
En les voyant s'éloigner, nous nous demandons comment concilier voyage et vie traditionnelle.
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