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1ère Partie
 
10 km avant la sortie du Malawi, un garde-barrière nous a arrêtés pour vérifier que nous avions payé la taxe routière (TollTax) ; ce n’était pas le cas, puisqu’à l’entrée du pays, on ne nous avait rien demandé… Dans le bureau d’encaissement, on nous réclamait 51 USD ! Mais il n’y avait pas un papier officiel, rien qui puisse justifier ou expliquer ce montant. Sur l’impulsion de Véro, nous sommes sortis du bureau, remontés dans Casita et avons continué notre route, sans aucun problèmes…. Et nous voici arrivés en Zambie !
 
Entrée en Zambie
A la frontière zambienne, nous avons à nouveau été surpris par le montant des visas : 50 USD par personne. Du coup, nous avons décidé d’adopter, dans le futur, la solution des five-in-a-box, que nous avions rencontrés au Malawi : lassés de payer des visas pour 5 personnes, ils ont tout bonnement écrit le nom de leurs 3 enfants dans le passeport de Brita, la maman. Ainsi, ils ont payé seulement 2 visas pour tous les pays d’Afrique visités en un an… Il fallait oser. Oserons-nous le faire ? Nous n’en savons rien. D’autant plus que, comme par miracle, le douanier nous a finalement offert les visas des 4 enfants. Comme ça. Sans que nous ne demandions rien… Il a simplement dit : « I used my discretion. I hope, it twill help you to enjoy your stay in Zambia. Safe journey. » Pour sûr… 200 USD d’économiser à l’entrée de la Zambie, plus 51 à la sortie du Malawi… C’est notre frontière préférée à ce jour !
 
Chipata : pas de Chipolata, mais des spaghettis et des muffins…
Arrivés à Chipata, juste après le passage de la frontière, nous avons rencontré Kyle et Bethina qui nous ont invités à bivouaquer dans leur jardin. Kyle était venu passer 6 mois, il y a deux ans, comme volontaire dans l’ONG « Partners Worldwide ». Il a maintenant signé  un contrat de collaboration avec cette même organisation pour deux ans ; les voilà donc installés à Chipata depuis 9 mois. Grâce à eux, nous avons pu visiter une école chrétienne et poser plein de question sur la scolarité en Zambie. Nous avons aussi pu mieux comprendre le genre d’accompagnement offert par Partners Worldwide qui propose des micro-crédits et des formations aux jeunes entrepreneurs, dans le but de les soutenir dans la création d’emplois. C’est réjouissant de découvrir des ONG qui ne se contentent plus de donner des ressources à ceux qui tendent la main, mais qui cherchent à faire émerger le potentiel de ces mêmes mains. Enfin, chez Kyle et Bethina, les enfants ont aussi joué avec Chumba, le chat de la maison, puis avec les trois filles de Philippe, l’homme à tout faire de la maison. Merci Kyle et Bethina pour votre accueil simple et chaleureux et votre disponibilité. Nous avons énormément apprécié nos discussions autant que les spaghettis et… les muffins !
Ecole chrétienne de Chipata
Nous avions envie depuis longtemps de visiter une école en Afrique, mais l’occasion ne s’était pas présentée. A Chipata, nous avons visité une école privée qui a vu le jour voilà 2 ans, grâce notamment au soutien de Partners Worldwide où travaillent Kyle et Bethina et aux investissements privés.
 
Cette école est née d’une initiative locale qui a trouvé des partenaires fiables auprès de cette ONG et des écoles chrétiennes américaines. Les parents y inscrivent leurs enfants parce  qu’ils ont davantage confiance en cette école qu’en l’école gouvernementale pour plusieurs raisons :
- ici les classes sont organisées par niveau, une classe par niveau
- on ne compte pas plus de 25 élèves par classe
- les enseignants peuvent donc offrir un suivi individualisé aux élèves
- les enseignants sont porteurs des valeurs chrétiennes et les transmettent par leur comportement et attitude
- les punitions physiques sont interdites absolument
 
Tout cela, en revanche a un prix. Ici, les frais d’écolages sont 3 fois plus élevés que pour l’école gouvernementale. A cet écolage, s’ajoutent les frais de transport en bus scolaire, les frais de matériel et la nécessité de préparer quelque chose à manger pour les repas  qui sont pris à l’école. On comprend donc que ce type d’école n’est accessible qu’à une certaine partie de la population.
 
Nous sommes arrivés au moment de la récréation qui ressemble… à une cour de récréation : ça crie, ça joue, ça se bouscule et les maîtresses se reposent sous l’arbre en papotant. Nous avons visité ensuite les classes et avons apprécié le mélange de rigueur et de douceur qui se dégage des enseignants et de l’atmosphère en général. Les choses sont claires, la discipline est là, sans aucune forme d’autoritarisme ou de rudesse. Nous avons eu accès aussi au règlement de l’école, qui comprend notamment l’obligation de porter un uniforme en parfait état ainsi que des cheveux propres et soignés, l’obligation de parler anglais, de faire ses devoirs et son travail avec sérieux et discipline…
 
En discutant avec l’administrateur de l’école, nous avons pu comprendre certaines différences entre cette école et celle gouvernementale ; où ça grouille d’enfants ; où les classes sont remplies de 50 à 80 élèves ; où les cahiers, les livres et le matériel manquent autant que la disponibilité des enseignants ; où les élèves passent leur journée à recopier des tableaux noirs et où ils reçoivent encore régulièrement des punitions physiques toujours autorisées et pratiquées.
 
Nous avons découvert aussi qu’il existe des écoles qui naissent d’initiatives personnelles dans les villages reculés lorsqu’un jour quelqu’un se met à la disposition de la communauté pour enseigner les matières élémentaires aux enfants de la région, avec les moyens du bord. Ces écoles « spontanées » sont alors parfois adoptées par le gouvernement et soutenues par lui.
Merci à Kyle, Bethina et l’administrateur de l’école pour cette visite et le temps consacré à répondre à toutes les questions préparées par nos enfants, avides de découvertes et de comparaisons. C’était génial !
 
Lusaka : un univers à part
En Afrique, le contraste entre la capitale et le reste du pays est souvent frappant. En Zambie par exemple, on passe des villages de huttes aux immeubles 3 étages en 100m, puis 5km plus loin on arrive dans les centres commerciaux rutilants. Tout y est plus grand, plus propre et plus  cher qu’en Suisse… Sur le plan immobilier, une maison de 4-5 pièces coûte en location 600 USD par mois dans les  villes reculées et 3'500 USD à Lusaka. A l’achat, il faut compter 650'000.- USD ! Cela nous interpelle. En Zambie, on compte  80% de chômage ! Question : qui peut accéder à ce style de vie et comment font-ils ? Pour l’instant la question reste sans réponse. Pour notre part, nous sommes surpris et étonnés de trouver tout cela ici. Mais nous devons admettre que nous apprécions et que nous en profitons un maximum ! Cela nous change des marchés de rue et des approvisionnements aléatoires. Et puis, au Pioneer Camp, nous bénéficions d’une connexion internet wifi de bonne qualité et GRATUITE ! Franchement, par rapport aux 8 USD de l’heure facturés au Malawi pour des connexions misérables, c’est géant ! Nous en avons profité pour mettre en ligne nos albums photos et nos textes en retard depuis des mois….
 
Zambie
Dans ce pays, nous nous sentons bien. Comme au Malawi, nous pouvons imaginer nous installer ici. Pourquoi ? Le pays est vaste et couvert de grandes forêts. La vie y est calme et paisible. Les gens sont accueillants et souriants, mais pas envahissants. Enfin, nous découvrons que nous apprécions retrouver un peu de fraîcheur… Ce qui nous fait rire par contre, c’est de constater que la fraîcheur signifie 27°Cet qu’à 22°C nous avons froid… Mais nous apprécions les nuits à 18°C.
 
Anniversaire de Zoé
Le 8 mai 2009, nous étions à Petauke en Zambie… Petauke, c’est un peu comme Peteochnok… c’est loin de tout et y a pas  de connexion : ni internet, ni téléphone ! Donc pour l’anniversaire de Zoé, pas moyen de recevoir d’appels… Rassurez-vous, si nous avons tous été contrariés par cet état de fait, Zoé n’en a rien remarqué. Pour elle, tout était parfait et elle a eu l’anniversaire qu’elle souhaitait : une chasse au trésor minutieusement préparée par ses frères et soeurs, des animaux plastiques en cadeau, des crêpes comme repas, avec sauce tomates-oignons, un gâteau à la  crème en dessert avec des bougies… qu’elle a pu souffler 12 fois, parce qu’elles se rallumaient toutes seules ! A côté de tout cela, sa famille était là, elle  a pu faire du vélo avec son frère et des copains… Bref, c’était R-E-U-S-S-I !
 
 
Fête des mères
Le 10 mai 2009, Sam et Thierry ont eu la discussion suivante :
Sam : « Zut ! On a oublié la fête des mères. C’était le 10 mai et on est le 12… »
Thierry : «  Mais non ! Aujourd’hui, c’est le 10 mai. C’est aujourd’hui la fête des mères. »
Sam : «  Ah ! Bon. »
 
Fin de la discussion. Véro était là. A côté. Et rien ne s’est passé. Personne pour lui dire « bonne fête »… Apparemment, elle était la seule à avoir pris la fête des mères dans ses bagages. Nous l’avions laissée en Suisse. A son grand regret.
 
Moral des troupes
Nous allons très, très bien. Retrouver la civilisation nous réjouit, même si nous commençons à ressentir parfois un petit picotement dans le ventre à l’idée de quitter ce continent bientôt.
2ème partie
 
Nous avons fini de visiter la Zambie. Nous avons finalement contourné la ville de Lusaka, puisque tous les supermarchés et services dont nous avions besoin  se trouvent en périphérie du chaos de la ville elle-même ! Lusaka, comme Adis Abeba en Ethiopie, reste une capitale à taille humaine où l’on se retrouve facilement ; nous avons croisé les Sanagustin qui arrivaient en ville, tandis que nous la quittions.
 
Choma : Gwembe Lodge
Sur la route pour Livingston, nous avons bivouaqué à Choma, au Gwembe Lodge. Là, nous avons fait connaissance avec les crocodiles du propriétaire : ces monstres énormes, aux allures préhistoriques, se vautraient à nos pieds, 50 cm en dessous de la ridicule petite passerelle qui passe dans l’enclos… Phénoménal ! Le bruit de ces bêtes fait des frissons dans le dos.
Avant de partir, le propriétaire nous a sorti le livre qu’il a écrit sur ses expériences de chasse en Zambie, photos à l’appui. Chasseur professionnel, il a tiré lions, éléphants et autres crocodiles, sous contrôle gouvernemental, pour protéger les habitants et la nature et éviter les dégâts causés par ces animaux, lorsqu’ils sont trop nombreux ou trop proches des habitations. Cet homme, sec au premier abord, s’est montré ouvert, généreux et sensible envers nous. En effet, après nous avoir rudement questionné sur les raisons de notre refus de payer pour les enfants, il nous a finalement offert la nuitée dans son camping. Le lendemain, Loane lui a remis un bracelet fait maison pour le remercier. Très touché, il l’a pris et a assuré qu’il le conserverait comme un porte-bonheur. Puis, à son tour, il a donné à Loane un bracelet porte-bonheur, confectionné en poils de queue d’éléphant. Lui en porte un semblable au poignet depuis 40 ans. Il nous a montré alors la cicatrice laissée sur sa joue droite par une patte de léopard, puis nous a raconté comment, un jour qu’il chassait le crocodile, il est tombé dans la rivière et s’est retrouvé sur le crocodile… Il nous a alors montré son bracelet : «  Ceci est un merveilleux porte-bonheur. Grâce à lui, je suis encore en vie. »…
 
Livingston : chutes Victoria
En quittant Choma et ses crocodiles, nous avons mis le cap sur les chutes Victoria, à Livingston. Le spectacle est saisissant, depuis la ville à 10 km, on voit le nuage d’eau créé par le Zambèze qui chute d’une hauteur de 100 mètres ! En s’approchant, on découvre le fleuve, en amont des chutes : large, puissant, bleu marine. Puis, sur place, le bruit est impressionnant. A cette période de l’année, le Zambèze est au plus haut. Son courant est si fort que les éléphants et hippopotames se font emporter parfois. Le volume d’eau qui se jette de cette falaise est tel que l’on ne voit presque rien d’autre qu’un énorme nuage de gouttelettes. Nous avons pris une belle et bonne douche... Puis, en nous promenant le long du fleuve, nous avons rencontré des dizaines de babouins et autres singes à couilles bleues. C’est normal où les Zambeze !
 
Dernières impressions de Zambie
Au moment de prendre la direction de la Namibie, nous réalisons que La Zambie est un pays idéal pour le type de voyage que nous faisons. Les choses y sont faciles et simples. Les villes sont à taille humaine et bien équipées. On trouve des supermarchés et des banques, ce qui rend l’approvisionnement aisé. Les campings sont très bien placés, propres et très bien équipés : électricité et eau sont fournies systématiquement et les tarifs restent très raisonnables. Souvent on trouve également une connexion internet, une piscine et/ou des animaux. Et dès qu’on sort de la ville, l’Afrique est là, pleine, abondante, authentique. C’est l’Afrique  comme on l’aime qui nous révèle ses richesses et ses typicités : les villages de huttes, les femmes aux tissus multicolores, les enfants qui courent ou qui se laissent bercer sur le dos des mamans, le fleuve qui serpente et les animaux sauvages qui croisent notre route. Cette Afrique est douce, chaleureuse, accueillante et très vivante. Nous aimons ce continent et la Zambie nous permet de l’apprécier pleinement, même si, dans ce pays, les paysages changent peu tout au long du voyage. Et puis, ici, nous avons fait une trouvaille, ou plutôt, des retrouvailles : le pain ! Le vrai pain, celui qui sort tout chaud du four du boulanger et qui peut être tantôt couvert de sésame, de cumin ou de farine belle blanche. Ce pain dont la croûte croustille et dont la mie fond dans la bouche ! Nous en rêvions depuis notre entrée en Turquie… puis nous l’avions oublié, ou presque. Ce pain nous a gonflés à bloc, les intestins comme le moral. Du coup, on pète… le feu !
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