Côté solution…
Que faire ? Voilà quelques temps nous dénoncions la production de la viande et voilà maintenant qu’on proteste contre celle des légumes. Pas de panique, nous n’avons pas entamé de grève de la faim. En revanche, nous prenons conscience de manière violente, sur le terrain, de l’absurdité du système, de ses limites et de ses scandales. C’est pourquoi, nous nous efforçons dans la mesure du possible, de nous approvisonner localement, directement chez le producteur voisin, dont on peut vérifier les méthodes et la santé des produits.
Acheter mieux, c’est acheter local avant tout. Forcer les politiques et les urbanistes à développer des zones de production agricole locale, capables d’approvisionner la population voisine, c’est un devoir. Retrouver son autonomie et ne plus dépendre de l’avenir d’Almeria, ou prochainement du Maroc, c’est une urgence.
Consommer mieux, c’est aussi encourager le producteur local à prendre soin de sa terre comme il le ferait de sa femme ou de sa fille, l’aimer, la chérir, la nourrir sans l’empoisonner. En réclamant des productions bio et éthiques, le consommateur redonne vie à la terre.
Désormais, en Inde, certains agriculteurs poussés à bout par le système productiviste se suicident en buvant les produits qu’ils déversaient sur leurs cultures. De tels actes en disent long sur ce que sera le monde tant que nous nous tairons.Côté producteur…
Produire mieux, c’est respecter la terre comme son propre estomac. C’est aussi respecter le consommateur comme les membres de sa famille et vendre au prix réel la production sans chercher à spéculer sur le phénomène bio. Certes, le prix sera plus élevé tant que la demande des consommateurs ne suffira pas à couvrir les frais engendrés par un changement de méthode. Mais c’est à chacun de soutenir le changement. De son côté, l’agriculteur local a son rôle à jouer en proposant des produits à prix compétitifs et dignes. Alors l’offre et la demande s’équilibreront naturellement.
Côté protestation…
A l’époque, on lançait des tomates sur les mauvais acteurs, une manière de manifester son mécontentement. Devrait-on lancer des tomates sur les mauvais acteurs des temps modernes pour se faire entendre et obtenir le droit de manger correctement, de produire dignement et de respecter tout à la fois la terre qui nous nourrit et ceux qui la travaillent ? Depuis quelques jours Thierry imagine les scènes de la Migros, de Carrefour ou des autres couvertes de tomates insipides. Un doux sourire se dessine alors sur ses lèvres…
Côté lait…
Le lait, c’est laid !
Pourtant, depuis notre enfance, on nous ressasse que les produits laitiers nous fournissent le calcium nécessaire à la fortification de nos os. C’est faux ! Et c’est maintenant prouvé.
Le calcium contenu dans le lait de vache n’est pas assimilé par l’être humain, il l’est par le veau. Pire, le lait contient une enzyme indigeste pour l’humain.
En revanche, il semblerait que l’argent dépensé par les consommateurs nourrisse correctement les éleveurs…