Sixenroute-Thailande

Saison des pluies

Même si les photos ne le témoignent pas souvent, nous sommes en pleine saison des pluies, ce qui signifie que, comme en Suisse, nous avons droit à quelques orages du soir, aussi brefs qu'intenses. Mais ici, on en profite pour jouer et danser sous la pluie, parce que c'est drôle et que ça fait tellement de bien. Ce n'est pas Casita qui nous contredira...

Clin d'oeil

Avant de terminer ce récit, voici quelques mots au sujet de Pataya, originale station balnéaire aux charmes décalés, digne rivale de Rimini et autre Costa Brava. Si tu as la soixantaine, que tu es de type occidental, plutôt moche ou puant, éventuellement imbibé d’alcool ou couvert de boutons et que, comble de chance, tes cheveux ont quitté ton crâne pour te recouvrir le tronc, tu dois savoir que ton statut d’homme divorcé ou de vieux garçon saura ravir ici la petite minette bien gaulée de 20 ans, qui, va savoir pourquoi, adore ça !

Coup de chapeau

Un ENORME coup de chapeau et un immense MERCI à notre sorcière helvétique bien aimée. Tandis que Véro se tordait de douleur, gravement brûlée par l’eau bouillante renversée accidentellement sur tout son dos, notre bienfaitrice, avertie par sms, a immédiatement mobilisé son énergie et mis son don au service de Véro, pour apaiser en moins d’une heure les brûlures. Le résultat est miraculeux !

Entrée en Thailande depuis le Cambodge.

Le passage de la frontière tout au Sud du Cambodge offre un spectacle inhabituel avec son palace et ses Casinos. A peine entrés en Thailande, nous retrouvons le confort et les aménagements qui nous avaient tant surpris lors de notre première incursion dans ce pays. La chaîne « 7 Eleven » propose une superette pratiquement tous les 500 mètres, allant parfois jusqu’à ouvrir trois magasins sur une même rue !

Sinon, quelques amateurs de Tuning nous rappellent que dans certains pays, l’argent sert aussi à décorer des tôles, rabaisser des carrosseries et équiper des voitures de dizaines de milliers de Watts en sono inutile...

Les plages, comme les rues et les campagnes sont d’une propreté impeccable, avec des poubelles chaque cent mètres. Les thailandais viennent à la mer prendre du bon temps comme on le fait chez nous. Grillades, boissons, bières et musique font partie du paysage autant que les tables et bancs de pic-nic qui jalonnent les bords des plages. Nous sommes un peu déçus par la qualité de l’eau, pas aussi limpide que nous le pensions, probablement en raison des pluies qui abondent en cette saison. Quoi qu’il en soit, nous bénéficions d’un climat parfait, avec l’air du large et sa fraîcheur.

Côté bouffe, les thai sont résolument orientés protéines animales ! Une salade est souvent parsemée de têtes de poissons grillés ou de queues de crevettes, tandis que la moindre assiette de légumes est arrosée de sauce de poisson sinon farcie d’émincé de porc, de boeuf ou de poulet. Enfin, l’aileron de requin en soupe ou le steak de requin sont omniprésents sur les menus des restaurants, plaçant du coup la Thailande sur la liste des pays responsables de la disparition imminente de l’animal marin indispensable à l’équilibre de l’écosystème !

Côté accueil et chaleur humaine, les thai sont extrêmement sympas. Les pouces se lèvent sur notre passage, on nous interpelle pour nous offrir à boire ou à manger comme pour partager un coin de natte et bavarder quelque peu, avec trois mots d’anglais qu’on ne comprend en général pas ! En bref, la Thailande est très occidentale, voire européenne ! Gageons à ce propos que si le gouvernement Turque finit par assumer son désir de retirer sa candidature à l’Union Européenne, la Thailande pourrait être la prochaine candidate... En fait, ça s’arrête où l’Europe ?

1ère Partie : Le Sud Est

2ème Partie : de Bangkok à Prechuap KhiriKhan

Des retrouvailles planifiées aux rencontres surprises, des plages sans touristes à la Bangkok animée, d’anniversaires ensablés aux anniversaires royaux, nous avons profité des facilités de la Thailande, pour passer un mois tout en douceur, dans l’évidence d’une vie heureuse.

Visite d’Olivier, le frère de Véro

Arrivé l’avant-veille de l’anniversaire de Véro, Olivier est venu nous rendre visite pour une dizaine de jours, au cours desquels nous avons profité pleinement de retrouvailles importantes pour tout le monde. A l’aéroport, nous scrutions les écrans de contrôles sur lesquels apparaissent les nouveaux arrivants, quand Véro reçoit une bonne tape dans le dos. C’est Olivier, vêtu de son T-Shirt fétiche de l’équipe Suisse, qui a déjoué notre vigilance. Escorté par une hôtesse, dont la seule mission, précisons-le, consistait à l’accompagner dans les méandres de l’aéroport, il est étonnamment frais comme une rose et affiche un sourire radieux, malgré un vol de 11 heures, sans escales et sans clopes !

A peine embarqués dans Casita, nous avons mis le cap vers le Sud, direction les plages en nous posant successivement à Cha-am, Hua Hin, PranBuri puis Prechuap Khiri Kan et AoManao avant de remonter voir le pont de la rivière Kwai, les marchés flottants et la cité ancienne, sorte de Thailande miniature que nous avons sillonnée à vélo parmi quelques 5'000 élèves thailandais en excursion !

Grâce à la présence d’Olivier, nous avons finalement accepté de louer un quad pour une heure de ballade sur la plage, permettant à tous de conduire l’engin et à Véro et Thierry d’en apprécier le bruit infernal, en se concentrant exclusivement sur les sourires collés aux lèvres des enfants et d’Olivier lorsqu’ils passaient et repassaient fiers comme des paons au guidon de la bête !

Nous avons aussi visité diverses grottes et temples, tantôt parés de dorure, tantôt en bois sombre et sobre. A chaque fois, nous restions impressionnés par les statues de bouddha gigantesques, que nous avons régulièrement découvert en position allongée, bouddha, pas nous !

Les marchés flottants furent aussi une belle expérience. Hormis le charme et l’agitation de la circulation sur les canaux, ce fut l’occasion pour Olivier d’acheter LE chapeau chinois que nous avons tous porté le temps d’une photo et qui complètera parfaitement sa tenue de retour : un short de plage et un T-Shirt Thailande, qui lui permettront de prolonger un peu ses belles vacances, une fois de retour en Suisse, par 8°C en plein mois d’août !!

Nous te souhaitons un bon retour et bon déménagement Olivier. Nous avons eu beaucoup de plaisir à t’avoir avec nous ces quelques jours.

Anniversaire de Véro

Le 30 juillet, nous avons fêté l’anniversaire de Véro, sur une plage déserte, encouragé par un magnifique panneau « Camping Area » apposé à l’entrée du site. Notre crainte de s’ensabler s’est révélée parfaitement justifiée, puisqu’à peine entrée sur le sable, Casita s’est confortablement enfoncée, mettant ainsi fin à nos tergiversations : où s’installer ? La journée fut belle et le gâteau, 36 tartelettes au citron faites maison, fut une réussite. Tout s’est parfaitement bien déroulé donc, jusqu’à notre expulsion du lieu, puisqu’apparemment, la « Camping Area » n’est pas un lieu où nous pouvions rester pour la nuit. C’est donc une grosse pelleteuse qui nous a tiré hors du sable, non sans déformer de manière mémorable le pare-choc arrière...

Bangkok : le bivouac

Olivier reparti pour la Suisse, nous avons gagné le centre-ville de la capitale Thailandaise, où nous nous sommes installés sur Sanam Luang, un gigantesque parking, à deux pas du palais royal et du Wat Prakheo. L’endroit semble en travaux et d’après nos informations d’autres voyageurs en ont été expulsés, il y a quelques semaines. Malgré cela, nous tentons le coup et ne le regrettons nullement ! Le lieu est parfait et nous offre moult surprises.

Du 10 au 12 août, la partie Sud du parc se transforme en une immense scène, cerclée de stands de nourriture, boissons et autres démonstrations des sports locaux traditionnels. Tout cela en l’honneur de l’anniversaire de la reine qui a lieu le 12. Loin de nous faire expulser, nous avons pu bivouaquer là sans être dérangé et profiter ainsi des repas offerts gratuitement à tous les passants, pendant 3 jours consécutifs. Nous aurions aussi pu nous faire couper les cheveux sans frais, mais ni Thierry ni les autres membres de la famille n’y voyaient d’intérêt ! Nous avons donc simplement profité du spectacle, de l’écran géant, de la musique, des repas et de tout ce que la fête offrait, jusqu’au feu d’artifice du 12 au soir.

Le lendemain, tandis que nous nous réveillons vers 11h du matin, sans avoir été dérangé, nous découvrons le parking sous un jour nouveau. Archi-bondé, il est empli de voitures stationnées sans frein à main, pare-choc contre pare-choc, que l’on déplace à la main pour libérer l’accès à ceux qui veulent sortir ou entrer, selon la méthode de stationnement indienne ! Hallucinant. Nous n’avons rien entendu. Heureusement que nous ne voulions pas partir aujourd’hui ! Nous apprenons après avoir demandé qu’il s’agit en fait du « Graduation day » de l’Université voisine de la place. Les familles et amis des jeunes diplômés ont donc envahi les lieux, les bras encombrés de bouquets de fleurs et peluches estampillées congratulations. C’est drôle de voir ces futurs employés des plus grandes entreprises mondiales se promener avec leurs peluches roses, beiges ou bleues... L’élite de demain...

Bangkok : Retrouvailles surprises

En relevant nos mails le 10 août, le lendemain du départ d’Olivier, nous recevons un mail laconique de Camille, notre amie suissesse rencontrée au Népal avec qui nous avions passé plusieurs jours, à Chitwan, puis à Pokhara. Elle nous annonce son arrivée à Bangkok le 9 août et nous demande si nous sommes dans la région... Dans la région ? Nous étions dans le même aéroport oui ! A la même heure !

Une minute plus tard, nous envoyons notre réponse par mail, en lui désignant l’endroit de notre bivouac et en lui rappelant notre numéro de téléphone pour pouvoir nous contacter. Les enfants sautent de joie dans l’internet café. « Camille. Y a Camille à Bangkok. On va la voir. On la voit quand papa ? On va la voir aujourd’hui ?... » On verra. Il faut qu’elle relève ses mails et ensuite on s’organisera. Mais oui, on va la... La porte s’ouvre. Camille ! Là. Devant nous, c’est Camille qui s’exclame : « C’est pas vrai !?!!? »

Nous avons donc passé notre séjour à Bangkok en sa compagnie, bouleversés par son récit et les événements auxquels elle a échappé de justesse. Après le Népal, elle s’était rendue en Inde et depuis quelques temps elle était à Leh, au Laddakh. Son visa arrivant à échéance, elle avait prévu s’en aller, quand les inondations et les glissements de terrain ont emportés la moitié de la ville, ensevelissant maisons, véhicules et corps... Profitant d’une brève accalmie, elle a sauté dans un avion en catastrophe et rejoint Delhi, d’où elle a pris un vol pour Bangkok, sans trop savoir pourquoi. Mais depuis, elle est sans nouvelles des amis qu’elle a laissés là-bas. Boulversée, choquée, elle peine à atterrir et à retrouver ses esprits. Mais peu à peu, jour après jour, mails après mails, elle reçoit des nouvelles rassurantes qui lui permettent de récupérer et de reprendre son souffle.

Nous avons aussi reçu des nouvelles de Léonore et Clément, nos amis de « Sur la route de Soi » rencontrés en même temps que Camille à Pokhara et qui se trouvaient eux aussi au Laddakh au moment des précipitations. Ils vont bien apparemment, même s’ils se posent sincèrement la question de comment rentrer, eux qui voulaient traverser le Pakistan pour rejoindre la France... Bangkok : la ville Loin des catastrophes, dans une ambiance toute thailandaise et souriante, nous avons profité de visiter la ville en bateau, découvrant ainsi les coulisses d’une ville gigantesque et paralysée par sa circulation, mais calme et tropicale quand on l’approche depuis l’eau.

Enfin, nous nous sommes offert une vue panoramique depuis la tour Bayoke afin de compléter nos impressions sur cette ville, somme toute très vivante mais plutôt sympa. Pour nous remettre des séances de shopping, nous nous sommes également fait masser en famille. Grand moment de détente que nous n’hésiterons pas à renouveler, sachant qu’une séance d’une heure pour nous six revient au quart du prix d’une séance de 50 minutes pour une personne en Suisse !! Bangkok : autres retrouvailles et rencontres

Sur notre super bivouac, nous avons aussi invité Julien et Raphaëlle de Tuk-Tuk Palace, rencontrés au Cambodge à Siem Reap. Avec Yann, que nous avons du coup rencontré après l’avoir tant lu, écouté et regardé sur leur site « Sur les chemins du Monde », ils ont accompagné un rallye organisé par et pour un groupe de joyeux français en tractions Citroën. Pendant 30 jours environ, ils ont suivi, caméra au poing pour Yann et volant de minibus chinois en main pour Julien, les 2CV et autres tractions lancées à 140 km/h sur les routes de Thailande. Une expérience, paraît-il !!

Clin d’oeil

La Thailande nous surprend beaucoup, à plusieurs égards. En particulier, nous sommes frappés par la liberté d’être qui règne ici. La présence importante des travestis hors des circuits commerciaux du sexe nous interpelle. Pourquoi en trouve-t-on autant ici et si peu par chez nous ? Certes, dans les familles thai, avoir un « LadyBoy », comme on les appelle ici, porte bonheur, quand chez nous, ça reste encore souvent un motif de honte. Mais cela suffit-il à expliquer la joie de vivre, la facilité à rire et à s’amuser, à danser librement sans s’exhiber et sans se retenir ? Nous ne savons pas. Mais il n’y a aucun doute sur le fait, que le bonheur ici n’est pas honteux et que l’amusement est un ingrédient de la vie quotidienne.

Franchement, si nous cherchions à importer en Europe davantage de savoir-vivre que de production asiatique, alors la crise pourrait se transformer en fou-rire salvateur !

Au-revoir

Le 13 août, aux premières heures de son dernier vendredi, la grand-mère de Thierry s’est éteinte, rassasiée d’une centaine d’années de vie. En son souvenir, nous avons passé en revue les meilleurs moments passés avec elle, en versant par instants de chaudes et douces larmes à l’évocation de son sens de l’humour, de sa capacité d’autodérision et des manières et principes délicatement désuets qu’elle chérissait tant.

3ème Partie : Le Sud Ouest de la Thailande

Un mois déjà depuis notre dernière mise à jour… Le temps passe de plus en plus vite. Peut-être profitons-nous aussi de plus en plus de notre chance. A vous de voir, grâce aux lignes qui suivent.

Thailande, Ko Samui

Avant d’arriver à Ko Samui, nous avions demandé aux voyageurs qui y ont séjourné l’année passée de nous préciser le lieu de leur bivouac, puisqu’il semblait difficile de trouver un endroit sympa sur cette île. Après quelques détours, nous avons finalement installé notre campement au lieu suggéré, à côté de l’embarcadère discret des bateaux rapides pour Ko Phanang. La mer y était cependant bien trouble, voire sale parfois. Nous n’avions guère envie de nous y baigner.

Alors, après avoir fêté dignement l’anniversaire de Thierry et fait plusieurs rencontres sympas, dont Julien, Mélanie et leurs enfants, installés depuis peu sur l’île, notre curiosité nous a incités à bouger et à parcourir l’île dans son intégralité.

En route, nous avons rencontré toutes sortes d’expatriés, dont deux nous ont plus marqués. Le premier est suisse. Après nous avoir questionné quelques minutes sur notre périple, il a lâché d’un ton cordial et avec un accent bien de chez nous : « Eh bien vous, vous êtes gonflés quand même ! » Il ne nous en fallait pas plus pour nous replonger aussitôt dans les souvenirs de notre pays et ses expressions typiques. Est-ce pour cela que, le lendemain, nous avons rencontré ce deuxième ressortissant helvétique installé à Ko Samui ? Lui vit d’une rente AI parce que les séquelles d’un accident de voiture typique « d’un jeune et con » comme il le dit lui-même ne lui permettent pas de travailler. A la question : « Pourquoi la Thailande ? », il nous répond avec bonhomie : « Avec ce que je gagne, en Suisse, je suis le roi des cons. Ici, je suis un petit roi ! ».

Outre ces rencontres d’un exotisme nouveau, notre tour de l’île nous a permis de trouver d’autres coins et d’autres plages sauvages, sur lesquelles nous nous sommes installés avec plaisir, jusqu’à découvrir un petit coin de paradis, un pur miracle qu’on ne trouve qu’en Thailande, parce qu’ici, même quand tout est construit et que l’affluence de touristes dépasse l’entendement, on aboutit toujours sur des plages vierges, des bivouacs tranquilles et sauvagement idylliques.

C’est grâce à la venue d’Augustas et Katja, nos deux amis rencontrés un an plus tôt en Inde, que nous avons déniché cette minuscule plage à côté du centre de yoga, où Katja voulait acheter des enzymes pour compléter son régime végétalien, exclusivement à base de crudité. Juste à côté du centre, nous nous sommes installés sous les cocotiers pour passer deux jours avec nos amis, à discuter, parler d’avenir et de projets. Très chouettes retrouvailles.

A part ça, si les plages sont belles et les décors dignes des cartes postales, la baignade à Ko Samui n’a pas satisfait notre envie de snorkeling.

Cap vers la mer d'Andaman

Nous avons mis le cap sur Pukhet, plus pour découvrir la côte Ouest que pour l’ìle elle-même dont nous craignions la surpopulation touristique à orientation sexuelle. Cette traversée d’Est en Ouest nous a permis d’apprécier à sa juste valeur la notion de mousson. Nous avons écopé de cinq jours de pluie abondante. Toutefois, les éclaircies ont ouvert un ciel splendide sur des plages dignes des îles désertes.

Sur les cinquante kilomètres au Nord de Pukhet, tout a été dévasté le 26 décembre 2004. Le tsunami a tout emporté. Aujourd’hui, des panneaux rappellent les risques et indiquent les chemins d’évacuation en cas de catastrophe, tandis que des cocotiers déracinés par la vague repoussent désormais la tête dans le sol. Etre sur place permet de se rendre compte. Nous nous sommes recueillis, spontanément et sans manière, simplement parce que l’énergie nous y invitait. Ici, la nature est très sauvage, très belle et envoûtante. Sur l’île de Pukhet, nous n’avons fait que quelques kilomètres, de quoi voir ce qu’on voulait en voir : la nature. La pluie et les orages brassent l’eau de la mer et la rendent opaque. Sur le rivage, des amoncellements de déchets débarqués par la marée ont en revanche permis aux enfants de dénicher quelques trouvailles, dont des morceaux de sagex qu’ils ont aussitôt transformés en bateau et qui leur ont offert des heures de jeu fascinant.

En outre, le vent a permis à Max de dépoussiérer son kite, avant de le suspendre malencontreusement aux branches d’un philao… Enfin, c’est plutôt Thierry qui a raté la manœuvre ! Heureusement, nous avons récupéré le cerf-volant sans dégâts. Malgré ces jeux de plages, nous avons rapidement quitté Pukhet, convaincus que nous n’étions réellement pas à la bonne saison pour le snorkeling.

Krabi et l’île de James Bond

Du coup, nous avons pris la direction du Sud et de la Malaisie. Sur la route, nous nous sommes arrêtés à Krabi et avons embarqué à bord d’une pirogue pour naviguer à travers les mangroves et autour des massifs rocheux couverts de végétation qui émergent de la mer. Grottes, falaises et innombrables îlots de plusieurs centaines de mètre de haut nous ont offert une ballade magnifique, dont le clou fut d’apercevoir la fameuse île où fut tourné « L’homme au pistolet d’or ». Sur place, on comprend le choix du lieu. C’est tout simplement magnifique !

Le camping en Thailande

Juste avant de quitter la Thailande, nous avons une nouvelle fois testé le concept du camping thai, sans n’y rien comprendre. Invités à nous installer en pleine nuit sur une grande pelouse devant un immense complexe en dur, nous n’avions aucune idée de où nous nous trouvions. Les gardes étaient sympas, l’endroit désert et silencieux, la mer à deux pas. Le lendemain matin, nous découvrons une immense inscription « Camping ». Combien cela nous coûtera-t-il ? Question stupide ! En Thailande, les campings (ou ce qu’ils appellent ainsi) sont gratuits. Et en principe, on n’y passe pas la nuit. Pourtant, on y trouve des douches ultra propres, des WC, des espaces gigantesques pour se protéger soit du soleil, soit de la pluie, des gardes la nuit, de la place partout et… personne ! Franchement, on n’a pas compris. Mais on a profité !

A part ces campings bizarres, nous nous devons de répéter combien le voyage en camping-car est simple dans ce pays. Tout est à portée de main, avec en prime : confort, propreté, tranquillité et beauté de la nature. Pour couronner le tout, les massage thaï font un bien énorme pour une dépense ridicule. Nous comprenons qu’on puisse se faire séduire par le charme de la Thailande, sans avoir à succomber à celui des thaïlandaises.

Un jour, sur un de nos bivouacs de rêve, où nous avions l’heureuse sensation d’être des explorateurs échoués sur une île déserte, Loane a dit : « En Thailande, c’est vraiment l’aventure, sans les risques… » Et pour ceux qui envisageraient de s’y installer, citons encore Julien, rencontré à Ko Samui : « En Thailande, tu fais ce que tu veux, tant que ça respecte ton voisin. Ici, pas de prévention, pas d’interdiction, pas de surveillance. C’est toi qui fais tes choix. Mais c’est toi seul qui les assumes. En fait, vivre en Thailande, c’est le paradis… dans un train d’enfer. » Nous avons aimé cette dernière expression, qui contraste avec celle que nous pourrions retenir pour nos pays sur-développés : « Chez nous, même quand c’est l’enfer… on te fait croire au paradis ! »

A suivre