Rencontres et retrouvailles
C’est à El Remate que nous avons fait le plus de rencontres. C’est là aussi que nous sommes restés le plus longtemps. On aime voir passer les voyageurs sur le chemin de Tikal et profiter du contact qui s’établit naturellement avec certains d’entre eux.
Ryan
Ryan est un américain de Caroline du nord qui voyage seul et qui nous parle de sa ville, Ashville, avec des étoiles dans les yeux. La manière dont il décrit ses montagnes, ses terres et l’énergie de l’endroit nous donne envie d’aller y jeter un œil. A suivre…
Alex, Vianay et Charles
Alex et Viannay sont un couple de jeunes français expatriés à Toronto depuis deux ans. Ils voyagent avec Charles, un compatriote et ami également installé à Toronto. Tous les trois ont entendu parler de Nathalie et Dimitri par des amis et avaient l’intention de passer les rencontrer une fois au Guatemala. Mais c’est dans le bus qui relie Cancun à Bélize City qu’ils se rencontrent par hasard. Le contact passe aussitôt et le trio passera une première fois quelques jours chez Alice pour y loger et participer aux travaux, avant de revenir quelques mois plus tard pour un nouveau séjour. Le rêve d’Alex est de faire le tour du monde à la voile. Nous partageons notre expérience des Caraïbes, tout en écoutant avec intérêt ses motivations et envies. Grâce à Vianay, nous découvrons tous les rouages des visas disponibles au Canada notamment, pour les jeunes qui souhaitent s’y installer et travailler de un à trois ans. Charles quant à lui épluche toutes les informations qu’il trouve sur le trek d’El Mirador. Avec Alex, ils ont très envie de crapahuter dans la jungle, d’autant plus qu’ils ont rencontré chez Santiago le directeur des expéditions officielles et obtenu un tarif particulièrement intéressant.
Nicolas, Adelaïde et leurs 4 enfants
Un matin, nous voyons débarquer sur le ponton de Santiago une famille avec 4 enfants. Le père porte un short rouge, un polo bleu et des chaussures bateau. Leurs bagages sont légers. Ils ont l’air tout droit sorti d’un voilier. Et c’est le cas. Partis deux ans plus tôt de France, Nicolas, Adelaïde et leurs 4 enfants ont fait le tour de la Méditerranée, puis traversé l’Atlantique et fait le tour de la mer des Caraïbes. Leur catamaran est à terre à Rio Dulce pour le carénage et quelques travaux d’entretien. Ils en profitent pour visiter Tikal. Depuis Flores où le bus les a déposés, ils ont pris une lancha pour arriver à El Remate par le lac plutôt que par la route. Original.
Nous avons peu l’occasion de discuter avec eux, mais l’envie est là de faire plus ample connaissance. L’occasion se présente à Rio Dulce, où nous croisons Nicolas par hasard au moment de nous renseigner sur l’état de la route qui mène à Aguas Calientes. On les rejoint donc sur le catamaran pour l’apéro. On partage un chouette moment et nos souvenirs et expériences réciproques de la voile et du voyage. Pour nous, c’est clair, nous sommes mieux sur terre et sur les routes qu’en mer.
-> lien vers l’annonce de Nyamba
Julio et Jorge
En Amérique centrale, outre quelques coupeurs de route sur certains tronçons, les vrais ennemis publics sur la route s’appellent tumulo, tope ou reductor. Ce sont des gendarmes particulièrement agressifs, habilement dissimulés là où on ne les attend pas et qui surgissent par surprise sous les roues des véhicules inattentifs.
En clair, chez nous on les appelle des dos d’âne ou des gendarmes couchés. Depuis le début de ce voyage, nous les guettons avec minutie, quel que soit le siège qu’on occupe dans la cabine de conduite. Mais rien n’y fait, il y a des fois où l’on saute. Ce fut le cas au Bélize, à deux reprises sur la même bosse, une fois à l’aller, une fois au retour… Un tremplin à vous propulser Allegro dans les airs. L’horreur. On pensait avoir eu plus de peur que de mal. Mais depuis ce saut mémorable, c’est fou comme Allegro traînait du cul… Il frottait partout, gravant le bitume de son empreinte, tel un délinquant graffant les sols de la ville… En fait, les deux suspensions à air de l’arrière étaient explosées.
C’est en cherchant à les réparer ou les remplacer qu’on a rencontré Julio. Directeur du garage Isuzu de Santa Elena, il nous a proposé d’appeler aux USA pour faire importer les pièces. Mais vu le prix des gadgets, on a gentiment remercié et décliné l’offre. Alors Julio a cherché d’autres solutions pour nous, sans qu’on ne lui demande rien, il a appelé son meilleur ami à la capitale et nous a mis en contact. C’est comme ça qu’on a finalement décidé de passer par Guatemala City pour rencontrer Jorge et voir s’il y avait moyen de réparer ces suspensions à prix raisonnables. Jorge nous a rejoints au parc aquatique automariscos avec un mécanicien. Il a fait démonter les suspensions brisées, il est revenu le lendemain avec le même gars et des suspensions neuves et toute la journée il a fait la navette pour aller chercher différentes pièces nécessaires à l’adaptation des coussins d’air sur Allegro. Au final, ça marche et on a deux nouveaux amis au Guatemala. Vive les tumulos !