Boîtes aux lettres...
En Finlande, nous nous attendions à voir des lacs et des forêts. Il n’y a en fait qu’une seule forêt qui recouvre l’ensemble du territoire et dans laquelle nous roulons et nous promenons quotidiennement. Quant aux lacs, ils sont aussi nombreux que les trous dans l’Emmental. Cela rend le voyage et les bivouacs extrêmement confortables et aisés. Un peu comme en Thailande, il suffit de sortir de la route principale et de rouler quelques centaines de mètres pour dénicher une plage tranquille sur laquelle s’installer sereinement. De plus, en Finlande comme en Suède, le camping sauvage est en principe autorisé tant qu’il ne nuit pas aux voisins propriétaires. Ainsi, il est possible de planter sa tente sur un terrain privé, pour autant qu’on reste à 100 mètres au moins de l’habitation et qu’on respecte l’endroit. A cette liberté s’ajoute une densité de population très faible qui rend le bivouac et l’isolement très facile.
Nous chargeons nos sacs de provisions et de vêtements chauds et prenons possession de ce qui deviendra notre quartier général à bord pendant 36 heures, soit 2 nuits et un jour. Plus tard dans notre périple nordique, nous penserons à prendre nos hamacs lors des traversées en ferry, ce qui nous offrira un confort largement supérieur au sol sur lequel nous avons tenté en vain de dormir lors de cette première traversée.
Eté 2013 : Finlande (1ère partie, le récit continue sur une 2ème page...)
Autre trouvaille, plus anecdotique : le syndrome photo-sternutatoire… C’est ce dont souffre Véro, Max, Loane, Sam et Zoé : chaque fois que le soleil brille trop fort, ce défaut génétique les fait éternuer. La faute à un nerf oculaire relié au nez par erreur… Alors si vous aussi le soleil vous fait éternuer, choisissez votre paire de lunettes !
Outre les paysages et la nature, la Finlande nous permet de revivre l’excitation des safaris animaliers. Nous ouvrons grands les yeux, scrutons les bas côtés de la chaussée et ralentissons fréquemment, convaincus d’apercevoir dans les bosquets un ours ou un élan. Malgré nos efforts, les bivouacs ciblés en zone signalée à haut passage d’élan et les traques à l’ours, au lynx et au glouton, nous ne verrons pas d’autres animaux que les nombreux rennes croisés en Laponie. Pas plus de succès lors de nos innombrables ballades en forêt primaire, sinon 2 écureuils roux…
Petit préambule
Les Trouvailles du mois
Avant de parler de la Finlande et de notre périple, nous aimerions vous faire part de deux découvertes récentes que nous avons faites. La première concerne « Déclic et Cie ».
Des lieux bons pour le moral, des rencontres avec des personnes inspirantes et bien dans leur peau, des instants qui font crépiter les neurones... Tels sont les premiers mots qui décrivent le concept sur le site internet.
Développé par une journaliste résolument optimiste et entreprenante, le principe consiste à organiser des rencontres-conférences sur des thèmes extrêmement variés, mais toujours avec la même envie : provoquer des déclics constructifs, nous donner la pêche, l'envie de relever nos manches, de nous engager pour ce monde à venir qu’on pressent plus altruiste, davantage axé sur des valeurs telles que la coopération, l'intuition et l'intelligence collective, bref plus "en conscience". Pour nous, ce sera l’occasion de partager notre expérience, nos choix de vie, nos questionnements et cheminements, de manière interactive avec le public. Parce que « Déclic et Cie » ne tend pas à donner de leçons mais bien à réfléchir ensemble, ce sera un (bon)honneur pour nous d’y intervenir à Morges (20 octobre), Genève (21 octobre) et Sion (22 octobre). Pour en apprendre davantage sur cette initiative enthousiasmante ou pour réserver vos places pour l’une ou l’autre des rencontres proposées dès la semaine prochaine, cliquez ici : Déclic et Cie.
Retour de Max
Début juillet, Max est parti à Mallorque rejoindre son grand-père et l’aider à remettre en état la maison qu’il possède là-bas en prévision des locations estivales. Une première. L’occasion pour les deux bricoleurs de travailler ensemble et de se soutenir mutuellement. Tous deux ont éprouvé un grand plaisir à travailler ensemble et ont mené le chantier avec détermination et courage. Pour le reste de la famille, l’expérience a permis de vivre à cinq au lieu de six et de mesurer notre capacité à rester en lien même à distance.
En revanche, nous sommes ébahis par la végétation. Régulièrement, nous avons l’impression d’arpenter la forêt d’Alice au pays des merveilles : champignons, feuillages, troncs, tapis de feuilles et autres baies sauvages suffisent à nous réjouir. Nous nous gavons de myrtilles… jusqu’au jour où Sam en renverse un GRAND saladier plein, décorant de violet les murs intérieurs de Casita !!
Deux jours après nos premiers pas en Finlande, Véro constate avec chagrin qu’elle a oublié ses tong sur le pont du ferry. En plus de l’originalité et de l’extrême confort desdites tong, Véro regrette la perte d’un souvenir du Guatemala. On a beau revenir à l’essentiel et se détacher du matériel, nous transportons à bord de Casita plusieurs objets uniques, toujours utiles et chargés d’émotions. Leur perte est souvent irremplaçable…
Voyage dans le nord
 
Retrouvailles à Pontarlier
En prenant la route du nord, nous faisons un crochet par Pontarlier, pour retrouver Agnès, Yonel, Julie et Matteo, nos amis réunionnais rencontrés à Auroville en décembre 2009. L’occasion aussi de rencontrer les parents d’Agnès et les cousins des enfants dans la maison de vacances familiale. Chouettes retrouvailles et comme toujours, nous avons un  immense plaisir à découvrir les projets en cours de nos amis, investis dans l’introduction des méthodes Montessori dans le cadre scolaire traditionnel.
                  Miam...
 
Quel bonheur que de reprendre la route, partir vers des terres inconnues, découvrir une langue, un peuple, une région et une nature que nous n’avions pas encore approchées. Pendant un mois, nous avons sillonné la Finlande et mis quelques milliers de kilomètres entre la Suisse et nous. L’occasion de nous ressourcer et de nous retrouver. Le récit qui suit relate les faits marquants de ce voyage ensoleillé jour et nuit…
            J'ai un peu honte...
Séance photo
Le 11 septembre prochain, notre témoignage paraîtra dans les colonnes de l’Illustré, dans un dossier consacré aux familles. Le magazine inaugurant une nouvelle formule, nous avons eu le plaisir de vivre une séance photo un peu déjantée et particulièrement ludique. Le résultat est à découvrir dans le magazine romand, dès le 11 septembre prochain.
Scandinavie
C’est en traversant l’Allemagne que nous affinons notre itinéraire en Scandinavie. Avec un mois devant nous, pas mal de fatigue accumulée et une envie modérée d’aligner les kilomètres superflus, nous décidons de mettre le cap sur la Finlande directement et de profiter d’un ferry reliant Lübeck à Helsinki en 2 jours. C’est donc avec un zeste d’insouciance que nous nous présentons à 1h du matin au port d’embarquement, sans réservations. Nous obtenons aussitôt des billets pour monter à bord du ferry 2 heures plus tard. Une aubaine.
                 Oups...
Que ce soit le long de la Russie à l’est ou le long de la côte ouest, nous sommes surpris par le peu de monde, y compris dans les lieux dits touristiques. Nous avons souvent l’impression que le pays est déserté. Quant aux personnes que nous croisons, le contact reste très sommaire, sinon inexistant. C’est en discutant avec Paola, notre amie finlandaise rencontrée à Auroville et que nous avons retrouvée à Helsinki, que nous obtenons la confirmation de nos impressions : les finlandais sont peu sociables et peu bavards. Très pudiques et soucieux de ne pas déranger les autres, ils ont une grande retenue dans les contacts sociaux. Mais il paraît qu’une fois la glace rompue, ils sont d’une loyauté et d’une générosité sans faille.
Nous n’avons pas eu l’occasion de le vérifier, faute de temps probablement. Il faut dire aussi que la langue finnoise reste tout à fait inabordable. Au final donc, nous ne rencontrons que deux personnes tout au long de notre séjour : elles sont imbibées d’alcool…
2 endroits ou voir des touristes: Kalajoki
Sur le plan culturel et social, le sauna emporte en revanche l’adhésion générale. Il y en a partout, le plus souvent au bord de l’eau : lac, rivière ou mer, dans laquelle on se jette une fois le corps en ébullition. Nous avons évidemment essayé. Du côté des hommes rien  dire, sinon qu’on vient au sauna comme on va à l’apéro, avec sa bière à la main et plein d’histoires à raconter. Du côté femmes, bière aussi. Par contre, Véro, Loane et Zoé ont du faire preuve de courage et de résistance pour défendre leur place sur le banc, chassées qu’elles étaient à grandes louches d’eau versées sur les pierres réfractaires.
Notre discussion avec Paola met en lumière un fait troublant dans le fonctionnement du pays : la Finlande est officiellement bilingue. Parce que 3% de la population est suédophone, le suédois est imposé à l’école et s’affiche aux côtés du finnois sur les panneaux de circulation. Quand on sait que la Suède a envahi la Finlande et qu’on connaît les rancoeurs finlandaises vis à vis du voisin, on comprend l’amertume et la résistance passive des finlandais face au bilinguisme.
Cette absence de contacts et de rencontres nous convient très bien, en fait… Avant de quitter la Suisse, nous avions en effet multiplié les séances dédicaces, les interviews et les occasions de rencontres. Si tout cela nous comble toujours autant, nous ressentions néanmoins le besoin de nous retrouver à six. La Finlande a sur ce plan parfaitement répondu à nos attentes.
Côté baignade, la mer baltique est très peu salée et il nous arrive de ne pas savoir si l’étendue d’eau qui s’étend à nos pieds est un lac ou la mer. L’eau, d’une température oscillant entre 16 et 20 degrés, est d’une étonnante couleur rouille !
Dans ce pays, nous apprécions également l’extrême sentiment de sécurité dont nous bénéficions. Honnêtes jusqu’au bout des ongles, les finlandais font preuve d’un respect de la loi et des autres sans borne. S’il est toujours possible comme en Suisse de cueillir ses fleurs ou d’acheter librement les produits du terroir en déposant l’argent dans une petite caisse aménagée à cet effet, en Finlande, la caisse est un carton à chaussure ouvert. Et plus encore qu’en Suisse, l’attention portée à la tranquillité des voisins est grande. En Finlande, on parle doucement, les enfants ne crient pas et sans cesse on surveille l’impact de nos actes et gestes sur l’entourage. Cela donne parfois l’impression d’un état auto-policé pas toujours agréable à vivre.
En Laponie, nous retrouvons Céline, sans Aless, parti deux jours plus tôt soutenir ses parents malades. Il nous rejoindra néanmoins en Suède et nous passerons quelques jours tous ensemble. A sept ou à huit, nous retrouvons immédiatement la fluidité vécue en Bolivie et partageons repas, ballades, souvenirs, projets, discussions, parties d'échec Wikings, ping-pong, délires et anecdotes…
Sur le chemin, nous croisons une étrange troupe d’artiste, environ 1'000 individus debout dans un champ, vêtus de fripes d’occasion, la coiffure en pagaille, le visage neutre et silencieux. Une belle rencontre, émouvante et surprenante. Nous passons une bonne heure à dévisager chacun, les reluquant comme des bêtes curieuses, riant de leurs accoutrements et de leurs ressemblances avec des personnages connus. Il s’agit en fait du « peuple silencieux » de l’artiste-chorégraphe Reijo Kela.
Enfin, en dehors d’Helsinki que nous visitons brièvement en profitant d’un bivouac pratique sur le parking du stade olympique, à deux pas de la piscine et d’un parc d’attraction, nous découvrons quelques villes dont les maisons en bois du siècle passé ne manquent pas de nous séduire par leurs formes délabrées et leurs couleurs variées : Porvoo, Rauma, Naantali…
                         Helsinki
Naantali
                          Rauma
Porvoo
Nous prenons ensuite la direction de Malmö au sud de la Suède, tout en longeant la côte est. Sur le chemin nous découvrons l’île d’Oland, ses moulins et ses plages baignées de soleil rougeoyant. Plus au sud, nous découvrons Simrishamn ses plages et ses vieilles maisons colorées, dans un tout autre style que celles de Finlande.
Dans le sud de la Suède nous retrouvons une variété de paysages et curiosités en tout genre de quoi s'amuser, se détendre, rire...
L'accident de baies des bois...
A Malmö, Max a repéré le plus grand skate parc d’Europe et il a hâte de s’y aventurer en BMX. Malheureusement, la piste est fermée au public lorsque nous y arrivons, en raison d’une compétition internationale de skate. Max se rabat donc sur une autre rampe et en profite pour créer quelques liens, comme il le fait désormais n’importe où dans le monde, particulièrement heureux d’utiliser les langues étrangères et de partager sa passion avec d’autres. Attention: le récit continue sur la page suivante : lire la suite
Musée d'art moderne Malmö
      Les rapides d'Imatra
Paola et Ava
Est-ce par réaction ou par provocation que nous avons décidé du coup d’enfreindre l’une de nos règles de conduite ? Ce qui est sûr, c’est que notre principe qui consiste à ne pas rouler de nuit a volé en éclats ! On a pris la route à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. Passé le cercle polaire, le soleil se couche à peine et le ciel reste illuminé 24 heures sur 24. Nous nous extasions devant d’interminables couchers de soleil, suivi aussitôt des levers de soleil… Pendant des heures, le ciel se pare de rose, orange, rouge, pourpre et autres teintes chaudes et romantiques. Nos horaires n’ont plus grand-chose de traditionnel. Nous nous couchons et nous levons au gré de nos fatigues et envies, plongeant parfois dans la rivière à 2 heures du matin à peine le moteur coupé… Très vite, nous ressentons un intense sentiment de liberté.
Enfants et parents retrouvent les plaisirs du voyage au long cours, la route prise sans destination précise, les bivouacs à l’improviste, les journées sans programme, la perte des repères. Sam et Zoé sont enthousiastes lors des traversées en bateau ; ils en profitent pour explorer les lieux, créer des jeux sans fin et s’octroyer une indépendance totale !
Suède
Sur Google Map, quand on regarde où se situe Turku en Finlande et Stockholm en Suède, on a l’impression que les deux villes sont dans les terres. Difficile alors d’imaginer qu’on puisse les relier par bateau. C’est en zoomant sur la carte qu’on réalise qu’elles sont construites sur des milliers d’îles. Faites l’expérience par vous-même sur la carte ci-dessous :
Stockholm nous fait une bien meilleure impression qu’Helsinki. La capitale suédoise s’étend sur un archipel dont on peine à distinguer où il se termine. Nous déambulons dans les rues de la vieille ville et arpentons les quais en nous extasiant devant certains bateaux… C’est chouette aussi un bateau… pour vivre et pour voyager.
 
Attention: le récit continue sur la page suivante !
 
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